samedi 26 octobre 2019

Live Report Muse au stade de France le 6 juillet 2019

MUSE @Stade de France. Crédit photo Rock Alternative News
MUSE AU STADE DE FRANCE LE 6 JUILLET 2019
Pour ce second concert à Paris ce sont les américains de SWMRS qui ouvrent les hostilités en cette fin d’après midi très, très, chaude. Le soleil a chauffé l’arène toute la journée et tout le monde dans la fosse est un peu ramolli par cette chaleur. Il est donc difficile de trop se démener sur le punk rock de bonne facture servi par le jeune groupe. A noter que le batteur n’est autre que le fiston de Billie Joe Armstrong, le leader de Green Day. On apprécie tout de même la prestation même si mes jambes sont de plomb et que je n’arrive pas à sautiller comme il se doit sur ce type de musique. Mais on note qu’il faudra aller voir ce jeune groupe dans un salle plus raisonnable que le SDF.
SWMRS @Stade de France. Crédit photo Rock Alternative News

C’est ensuite au tour de Mini Mansions de tenter de nous sortir de notre torpeur caniculaire. Malgré la prestation, somme toute de qualité, la foule reste relativement sage. Tout le monde attend Muse en fait, et la fraîcheur de la soirée …
Mini Mansions @Stade de France. Crédit photo Rock Alternative News
Le moment tant attendu arrive enfin, les premières notes de musique retentissent, la scène avancée s’ouvre pour laisser apparaître Matt Bellamy entouré d’une armée de musiciens armés de trombones, pour une version écourtée de « Algorithm ». Le ton est donné, nous aurons droit à un show à la mise en scène parfaite mais un peu artificielle tout de même. Puis c’est au tour de « Pressure » de mettre un peu de pression dans l’arène. Le public est maintenant chaud bouillant et réserve un accueil des plus enthousiastes à la chanson suivante, « Psycho », décidément taillée pour les stades. Retour au dernier album avec « Break It to Me » mélange improbable d’un riff de guitare digne des Queens Of The Stone Age et de pure sonorités électro. Un titre probablement déconcertant pour les fans de la première heure mais qui n’est pas inintéressant.


MUSE @Stade de France. Crédit photo R.A.N.






MUSE @Stade de France. Crédit photo R.A.N




















Après un « Uprising » sans surprise, c’est à un des titres les plus surprenants, justement, d’être interprété par les 3 musiciens sur la scène avancée. Il s’agit de « Propaganda » bien sûr, une chanson qui n’aurait pas dépareillé dans le répertoire de Prince, avec Dom sur une batterie électronique minimaliste, Matt avec une guitare demi-caisse sur laquelle il jouera de la slide guitar et Chris avec une étonnante hybride guitare basse et clavier. Certainement un des morceaux les plus intéressants de ce dernier album.


MUSE @Stade de France. Crédit photo R.A.N.
MUSE @Stade de France. Crédit photo R.A.N.


Suivra une alternance de titres emblématiques du groupe, comme la magique « Plug In Baby », « Supermassive Black Hole », « Hysteria » ou « Bliss », qui sont tout de même ceux qui provoquent le plus l’enthousiasme du public, avec les nouveaux morceaux. Le titre « The 2nd Law Unsustainable » se glisse parmi eux avec un nouveau visuel pour illustrer la chanson, ce qui lui redonne une réelle intensité évocatrice avec la représentation de la genèse d’une nouvelle forme de vie hybride, espèce de synthèse entre Terminator et Alien, années 80 à fond! Le spectacle visuel est extraordinaire, il faut l’avouer. Nous en prenons autant plein la vue que les oreilles. Le titre « Dig Down », certainement le morceau le plus faible du dernier album, qui ponctue cette fin de première partie de concert, est joliment interprété en live dans sa version gospel, ce qui donne l’occasion au public d’illuminer le stade des lumières de leurs portables.


MUSE @Stade de France. Crédit photo R.A.N.







MUSE @Stade de France. Crédit photo R.A.N.

























Nous aurons ensuite droit aux confettis sur « Mercy » qui suit « Madness ». « Time Is Running Out » nous permet de nous époumoner comme il se doit. Nous glissons alors gentiment vers la fin du concert qui se termine par « Starlight ». A la fin de cette chanson, le tifo organisé par @musefrance2012 prend forme et les ballons lumineux dessinent les lettres de « WELCOME TO THE SIMULATION ». Les 3 musiciens sont agréablement surpris par cette attention du public français et Matt Bellamy exprime sa reconnaissance «We came from nothing, from nowhere, and nights like tonight remind us why we took this journey: We’ve found our people! Muse fans we love you all! How did you organize spelling out “welcome to the simulation” with thousands of glowing balloons without us knowing?”


MUSE @Stade de France. Crédit photo R.A.N.

MUSE @Stade de France. Crédit photo R.A.N.


Pour le rappel, la scène avancée s’ouvre de nouveau et Matt apparaît aux claviers, affublé d’une veste constellée de lumières, lunettes lumineuses sur le nez, pour nous interpréter « Algorithm », un des titres du dernier album de Muse. Il est bientôt rejoint sur scène par une armée de petits soldats futuristes armés de bâtons lumineux, pendant que les deux autres musiciens restent en retrait sur la scène principale. Le reste du rappel est constitué d’un medley de titres plutôt heavy du groupe. Pendant tout le rappel l’immense robot articulé, mi Terminator mi Alien, est déployé au-dessus de la scène. Il faut avouer que c’est assez impressionnant. Le concert se termine par la traditionnelle « Knights Of Cydonia » et sa superbe intro empruntée à Ennio  Morricone.


MUSE @Stade de France. Crédit photo R.A.N.

MUSE @Stade de France. Crédit photo R.A.N.

Ce fut donc un gros show, comme attendu, qui favorise les aspects visuels, avec débauche de danseurs, visuels et grosse mécanique. Les thèmes du dernier album étaient parfaitement bien illustrés par tous les ingrédients de ce superbe spectacle, et il faut aussi souligner la façon assez maligne du groupe pour incorporer les titres plus anciens à cette thématique, cherchant à donner de la cohérence à l'ensemble. Un show réussi donc, mais qui, selon les propos mêmes de Matthew Bellamy, est peut-être allé trop loin dans la démesure. Et l'ensemble a finalement peut-être manqué un petit peu d’âme. On est heureux d’avoir été là, d’avoir vu cet extraordinaire spectacle, mais on se prend à rêver tout de même d’un nouveau concert à La Cigale !
MUSE @Stade de France. Crédit photo R.A.N.

MUSE @Stade de France. Crédit photo R.A.N.

Setlist:
1.    Algorithm (Alternate Reality Version; shortened)
2.    Pressure
[Drill Sergeant]
3.    Psycho
4.    Break It to Me
5.    Uprising (Extended intro and outro)
6.    Propaganda
7.    Plug In Baby
8.    Pray (High Valyrian) (Matthew Bellamy)
9.    The Dark Side
10.     Supermassive Black Hole
11.     Thought Contagion
12.     Interlude
13.     Hysteria (Back in Black outro)
14.     Bliss
15.     The 2nd Law: Unsustainable
16.     Dig Down (Acoustic Gospel Version)
STT Interstitial 1
17.     Madness
18.     Mercy
19.     Time Is Running Out
20.     Houston Jam
21.     Take a Bow
22.     Prelude
23.     Starlight
Rappel:
STT Interstitial 2
24.     Algorithm
STT Interstitial 3
25.     Stockholm Syndrome / Assassin / Reapers / The Handler / New Born
26.     Knights of Cydonia (Ennio Morricone's Man With a Harmonica Intro)

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