jeudi 26 décembre 2019

[Live Report] THE CURE Rock en Seine 23 août 2019

Le festival de Rock en Seine nous a fait plaisir cette année en nous proposant de nouveau du rock à son programme. Une affiche qui nous permettait de revoir (enfin) le groupe phare des années 80, qui continue depuis cette époque de nous envouter, The Cure. Le public, essentiellement composé de fans, les T-shirts en témoignent, est souvent venu de loin, des six coins de l’hexagone et au-delà. Une diversité géographique mais aussi sociale et d’âge. On se rend compte que The Cure sont finalement, après toutes ces années, devenus rassembleurs. La barre est donc placée haut pour le groupe, car les attentes sont fortes pour ce concert et il va falloir contenter tout cet aéropage hétéroclite. Balthazar et Jeanne Added ont tenté de faire patienter le public majoritairement réuni devant la grande scène pour The Cure. Bon, on aurait préféré en rock français les excellents We Hate You PLease Die, jeune groupe français à suivre c’est certain, et Johnny Marr plus en adéquation avec The Cure que Balthazar. Mais l’essentiel a néanmoins été assuré, c’est-à-dire de passer un moment agréable sous le soleil toujours aussi présent sur le domaine de Saint Cloud.


Crédit photo Rock Alternative News

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Mais c’est tout de même avec une joie non dissimulée, disons-le un tonnerre d’applaudissements et des acclamations nourries, que le groupe fait son apparition sur scène, Robert Smith avançant presque timidement et observant la foule, campé sur le côté gauche de la scène. C’est le batteur Jason Cooper qui donne le top départ, suivi par les nappes de synthétiseur de Roger O’Donnel, sur la chanson « Plainsong ». Robert Smith continue d’observer le public en déambulant doucement le long de la scène. On croit déceler un sourire sur son visage. Un démarrage tout en douceur et mélancolie qui continue avec « Picture of You ». Le son est parfait, la voix de Robert Smith est toujours aussi claire, comme celle qu’il avait trente ans auparavant. 


Crédit photo Rock Alternative News









Les années ont marqué son physique certes, mais sa voix semble avoir été épargnée par les années. Simon Gallup semble lui aussi en forme. Cela fait plaisir car il avait dû être remplacé par son propre fils lors du concert au Fuji Rock au Japon il y a juste un mois. Il est souriant, arpente la scène de long en large, et se révèle très facétieux allant régulièrement perturber Roger O’Donnel.
Et c’est une succession de titres des années 80 qui déboulent, issus de Disintegration et de The Head On The Door, jusqu’à une version fantastique de « Burn », le corbeau est à son apogée ! Et les musiciens ce soir nous donnent vraiment l’impression de prendre du plaisir à jouer ensemble. En attestent ces sourires de connivence régulièrement échangés entre les artistes.



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Et la setlist qui fait toujours la part belle à The Head On The Door et Disintegration, ce qui n’est pas pour nous déplaire, retourne un peu plus loin dans le temps pour « Play For Today », sur laquelle l’ensemble du public chante, et surtout la très attendue, enfin surtout par moi, « A Forest » toujours aussi sublime qui soulève l’enthousiasme du public, suivie de « Primary » qui sera la seule chanson de l’album Faith jouée ce soir. Après « Shake Dog Shake » et « 39 » sur laquelle les écrans de fond de scène s’embrasent rendant le titre finalement brûlant.  


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Le set se termine par « Disintegration » après déjà 1h45 de show. Mais ce n’est pas terminé car le groupe revient bientôt pour nous gratifier d’un rappel pantagruélique de 7 titres quasiment que des méga tubes. Robert Smith de retour sur scène en profite pour s’adresser au public, complètement libéré maintenant. Il exprime son plaisir d’être de retour en France, nous confie que sur le chemin pour Rock en Seine, il avait réalisé qu’il ne savait plus parler français, juste avant de nous sortir en français dans le texte « mais non, c’est pas vrai ».

Il devient de plus en plus expressif sur les chansons. Et sur « Close To Me », Robert Smith qui a laissé la guitare, réalise enfin ce que j’attends depuis le début du concert : il descend les quelques marches et vient enfin sur la scène avancée au bout de laquelle je suis installé. Il se rapproche de son public avec un grand sourire, fait mine de minauder. A la fin de « Why Can’t I Be You », il exprime son plaisir d’être là, de s’exprimer, de venir au « contact » de son public, ce qui est pour lui, selon son propre aveu, un cauchemar mais le rend extrêmement heureux.



Crédit photo Rock Alternative News

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Le concert se termine classiquement sur « Boys Don’t Cry ». Cette série de chansons plutôt pop jouées pendant le rappel, valaient surtout pour cette proximité soudaine et inhabituelle avec son public. Il nous a semblé, du coup, vivre un moment vraiment particulier. En tout cas en ce qui me concerne, et je pense pour une bonne partie du public aussi, j’ai vécu une formidable soirée et un magnifique concert de 2h20 tout de même, avec des musiciens impeccables et tellement complices. En partant Robert Smith nous salue d’un au revoir et à bientôt. Pas de problème nous serons au rendez-vous, donc revenez vite The Cure, vous avez encore beaucoup de plaisir à donner à votre public !


Crédit photo Rock Alternative News



Setlist
1. Plainsong
2. Pictures of You
3. High
4. A Night Like This
5. Just One Kiss
6. Lovesong
7. Last Dance
8. Burn
9. Fascination Street
10. Never Enough
11. Push
12. In Between Days
13. Just Like Heaven
14. From the Edge of the Deep Green Sea
15. Play for Today
16. A Forest
17. Primary
18. Shake Dog Shake
19. 39
20. Disintegration

Rappel:
21. Lullaby
22. The Caterpillar
23. The Walk
24. Friday I'm in Love
25. Close to Me
26. Why Can't I Be You?
27. Boys Don't Cry

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