vendredi 18 décembre 2020
La nouveauté du jour s'appelle "Killing You" des Shady Fat Kats
dimanche 15 novembre 2020
Album Review: UNDERVOID "Le Noir Se Fait" ... Désir
Avis à ceux que la musique des années 90 évoque de bons souvenirs. Des groupes actuels font revivre cette époque qui, en France, a vu l’apogée de Noir Désir et l’apparition de No One Is Innocent, et Rage Against The Machine aux USA. Un de ces groupes du renouveau du rock français revendicatif s’appelle Undervoid. Ils viennent de Strasbourg et après 4 EP qui ne sont pas passés inaperçus, le quatuor, composé d’Arnaud au chant, Marc à la guitare, Mathias à la basse et Alexandre à la batterie, sort son premier album au doux nom de « Le Noir Se Fait ». La galette toute chaude sortie des presses le 23 octobre, comporte dix titres, autant d’uppercuts et de de droites pleines face qui vous cueillent aussi surement que le ferait un Mohamed Ali sur le ring.
©A.Pfleger |
Côté style musical, on navigue entre Noir Désir, plusieurs titres et la façon de chanter y font penser, comme « Addict », « On Va On Vient », « Le Noir Se Fait » ou « Un Regard A Suffi », ou No One Is Innocent avec « Bouffon de Roi » ou « Alea Jacta Est », mais aussi Rage Against The Machine comme sur « Je Suis Né Peuple ». Mais en fait pas seulement. Malgré ces références 90s, l’ensemble reste imprégné de heavy rock plus classique des 70s. Impossible en effet de ne pas penser à Led Zeppelin par exemple. On est donc dans un mélange des genres qui pourrait affirmer une identité propre à ce nouveau groupe. Petite mention spéciale pour le titre un peu moins énervé que les autres, « Un Regard A Suffi », et son rythme lancinant, qui apporte un peu de calme tout en étant puissant. On aime particulièrement la guitare qui sonne juste sur le solo, les notes sont choisies, ce n’est pas la rapidité mais l’intention qui est mise en avant, et ça fait mouche !
©A.Pfleger |
Pour les paroles Undervoid est un groupe qui ne mâche vraiment pas ses mots, comme savaient si bien le faire Noir Désir ou No One Is Innocent, pour ne garder que des références françaises. Côté musique on apprécie le guitariste qui vous envoie des riffs en veux-tu en voilà, et des petits solos bien sentis qui restent courts et évitent ainsi de nous ennuyer. La basse est bien présente, et c’est elle d’ailleurs qui rythme magnifiquement le dernier titre de l’album « La Machine », en martelant le tempo de la trotteuse du travail à la chaine, sujet de la chanson. On retient d’ailleurs la capacité du groupe d’illustrer musicalement le propos des paroles et c’est peut-être ça qui le rend particulièrement intéressant. Pour parachever cette adéquation parfaite entre le propos et la musique, l’enregistrement est très organique, très proche du live. Pas de fioriture, c’est du brut. Energique sans être brutal. Il faut dire que le quatuor strasbourgeois s’est adjoint les services d’un autre Alsacien de qualité pour la réalisation, en la personne de Rémi Gettliffe qui s’occupe aussi, entre autres, de Last Train et Dirty Deep, belles références pour ceux qui aiment le rock français. Plusieurs titres seront à n’en pas douter repris en chœur par le public lors des sessions live, quand celles-ci auront la bonne idée de reprendre.
©A.Pfleger |
La pochette est très réussie aussi, belle comme une pochette
des Pixies, avec cet œil qui vous fixe et semble fouiller le fond de votre âme,
et une étude anatomique qui, on ne sait pourquoi, vous évoque Metropolis de
Fritz Lang.
Avec ce premier album Undervoid s’affirme comme un
groupe qui va compter dans le paysage du rock français engagé.
jeudi 12 novembre 2020
[INTERVIEW] Nebulizar : Le bon death, c’est des gars sympas qui sont méchants sur scène !
La ville d'Epernay est bien connue pour être la capitale mondiale du champagne, et risque bien d'être connue aussi pour son death métal représentée avec le groupe Nebulizar. Leur nouvel album intitulé "Apprehension", commence par une intro de 47s avec des chants de moines tibétains, et dès les premières notes du groupe sur la 2ème piste "A Distant Area", on sait ce que l'on écoute, du Death ... et du très bon. Avec cet album, Nebulizar vous prend et vous retourne dans tous les sens, et même les personnes qui ne sont pas fans de death métal, pourraient bien être conquises. Les influences et les références sont très vastes chez eux, et le résultat est juste incroyable. Déjà qu'avec leur premier ep très prometteur sortir en 2018 "Near Death Experience", certaines sonorités nous faisaient penser parfois à du Cure ou du Killing joke. Et sur ce nouvel opus certaines parties de chant, tenues par Guillaume (guitare) et Robin (basse), nous font penser à du Serj Tarkian de SOAD ou à du Till Lindemann de Rammstein. Mais il serait bien regrettable de s'arrêter à de si simples comparaisons, car Nebulizar a bel et bien son ADN, et le prouve dans un superbe album de 9 titres, sortie chez Klonosphère aujourd'hui. Avec Apprehension, Nebulizar est tel un char d'assaut, prêt à partir à la conquête du métal en France avec ses 9 titres chargés dans son canon, et ça va faire mal.
mardi 13 octobre 2020
Live Report: POGO CAR CRASH CONTROL Release Party Trabendo 16 septembre 2020
Jean O de R.A.N.
dimanche 4 octobre 2020
Live Report : WE HATE YOU PLEASE DIE au Trabendo le 17 Septembre 2020
La Terrasse du Trabendo nous a encore une fois fait plaisir
en accueillant un des groupes les plus prometteurs de la scène garage/punk/rock
alternatif française, les Rouennais de We Hate You Please Die. Même si leur nom
au premier abord n’inciterait pas à les fréquenter, ils font partie des jeunes
groupes français à découvrir absolument si vous ne les connaissez pas encore. Armés
d’un premier album intitulé fort à propos « Kids are Lo-fi » sorti en
octobre 2018, les Rouennais ont déjà participé à Rock en Seine en 2019, et ont
déjà foulé un sacré nombre de salles renommées comme La Boule Noire et La
Maroquinerie à Paris, La Laiterie à Strasbourg, le Rex à Toulouse et d’autres. Ayant
loupé leur passage à La Boule Noire en février, nous étions bien décidés et
confiants de les voir de nouveau sur une scène parisienne. Le COVID19 s’étant
malencontreusement invité en 2020, nos certitudes avaient bel et bien disparues
jusqu’à l’annonce de leur passage sur la terrasse du Trabendo, concert organisé
par le Supersonic dans le cadre de leurs soirées Take Me Out.
TAPEWORMS Trabendo 17/09/2020 crédit photo Rock Alternative News |
Nous rejoignons donc le Trabendo en ce jeudi 19 septembre,
avec un temps quasi idéal, il fait chaud mais pas trop, le ciel est dégagé… Pas
encore trop de monde au moment de notre arrivée, le public arrivera plus tard,
après la première partie pour un bon nombre, et la terrasse affichera complet
finalement. La première partie est assurée d’ailleurs par Tapeworms, trio
lillois qui délivre une musique qu’on pourrait apparenter à du shoegaze s’il
fallait les classer dans un genre. Le chanteur nous avoue que cela fait 7 mois
qu’ils n’ont pas joué ensemble. Cela peut expliquer un petit sentiment
d’inachevé qui se dégage du set. L’ensemble est sympathique, certaines
compositions sonnent de façon intéressante, mais on reste sur sa faim, pas
totalement convaincus. C’est peut-être aussi lié au chant qui ne se dégage pas
assez de l’ensemble musical, même si cela est probablement volontaire compte
tenu du style de musique, ou ne semble pas tout le temps juste. Un set agréable
mais pas totalement convaincant donc.
We Hate You Please Die - crédit photo Rock Alternative News |
We Hate You Please Die - crédit photo Rock Alternative News |
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Nous aurons droit à un petit plantage de Raphaël, qui sous le coup de l’émotion de retrouver le public ce soir, nous présente la chanson « Barney » et finalement nous envoie « Vanishing Cops », un titre moins connu mais bien intéressant tout de même. Mais le groupe rouennais ne fait pas que des titres qui bougent et nous font pogoter, leur son est plus riche que ça, c’est ce qui les rend aussi intéressants. On ondule de plaisir sur « Figure It Out » et son rythme presque lancinant, avec une basse qui vous vrille positivement les tripes. Un titre qui finit dans un crescendo, une apothéose, quasi cacophonique mais tellement belle ! A la fin on se dit « putxxx que c’est bon ça ! ».
We Hate You Please Die - crédit photo Rock Alternative News
Et ils vont continuer à y mettre tout leur cœur dans ce set avec notamment « Melancholic Rains », sur laquelle Raphaël exprime toute la diversité de son chant, avec son changement de tempo, le calme annonçant la tempête d’un véritable hymne punk. Ils prennent du plaisir à rejouer devant un public conquis, ça se voit. Raphaël nous lâche un « Putain c’est bon …. Et bientôt ça ira mieux » avant de se reprendre et de réaliser qu’il n’en sait rien finalement, parce que c’est sa première pandémie ! Eh bien nous non plus on n’en sait rien, alors du coup on profite de l’instant présent avec toute l’intensité qu’une longue frustration a provoquée. Le set se termine en beauté avec un titre de leur dernier EP sorti il y a quelques mois « Coca Collapse », enchaîné avec « DSM6 » pour finir sur le titre éponyme du nom du groupe, dont Raphaël nous laisse toute liberté d’interprétation (pour ma part je ne peux m’empêcher de penser que c’est en l’honneur de Donald Trump, mais bon…), « We Hate You Please Die ». Final extraordinaire, Raphaël se laissant complètement submerger par l’émotion, après un petit crowdsurfing dont nous ne parlerons pas trop en ces temps de pandémie, et Mathilde massacrant joyeusement et consciencieusement ses cymbales à la fin du titre.
crédit photo Rock Alternative News |
Un set plein de fougue et de sincérité qui nous aura amenés aux sommets du plaisir de la musique live qui nous manque tant en ce moment, et nous aura conforté dans la certitude que We Hate You Please Die a un potentiel énorme et ne devrait pas tarder à complètement exploser sur la scène indé, grâce à la richesse de ses compos et ses performances live extraordinaires. A la revoyure les amis et longue vie à vous et au rock’n roll que vous continuez à perpétuer de bien belle manière !
We Hate You Please Die - crédit photo Rock Alternative News |
Setlist
Rita Baston
Got the Manchu
Street of Rage
Structure
Kill Your Buddy
Minimal Function
Vanishing Cops
Barney
Figure It Out
Luggages
Terminal
Melancholic Rain
Coca Collapse
DSM6
We Hate You Please Die
Jean O de RAN
jeudi 24 septembre 2020
[INTERVIEW] Alista : "Je voulais juste me faire plaisir en faisant la musique que j'aime"
RAN : Salut Julien comment tu vas ?
jeudi 10 septembre 2020
[Interview] Baptizein, musicien et intermittent du spectacle : "dès l’annonce prise par le gouvernement, j’ai pris ça comme un coup de massue"
16 mars 2020, la France se confine face au Covid 19 qui s'abat sur le monde. Les gens doivent rester chez eux pour leur sécurité, et celles de leurs aînés. Tous les rassemblements, quels qu'ils soient, sont interdits jusqu'à nouvel ordre. L'activité musicale est frappée en plein coeur, car pour vivre, elle doit se produire live, devant un public. Nous avons donc, posé quelques questions à Baptiste Béthune alias Baptizein, artiste ardennais, mais aussi intermittent du spectacle, comme beaucoup d'autres dans ce milieu.
RAN : Salut Baptiste, comment tu vas depuis la dernière fois que l'on c'est vu, sur L'Ardenn' Rock Festival* l'année dernière ?
Baptizein sur scène lors de l'Ardenn'Rock Festival en 2019. Photo : Dark Room |
Photo prise lors du DJ set de La Cartonnerie. Photo : Insta Baptizein |
Baptiste et moi, lors de l'émission Totalement Rock de mars 2018. Ma première émission enregistrée. |
Ben lors de l'éditon 2019 de l'Ardenn'Rock Festival. |