samedi 28 décembre 2019

[Live Report] NEW ORDER au Grand Rex à Paris le 11 octobre 2019

Le mythique groupe de New Wave, New Order terminait son European Tour avec les dates française, belge et hollandaise. C’est donc au Grand Rex à Paris que nous avions pris rendez-vous en ce 11 octobre 2019 avec New Order, maintenant sans Peter Hook que nous avions vu en début d’année à La Clef à Saint Germain en Laye. Pas de stress pour la barrière, nous ne l’aurons pas car toutes les places sont assises pour ce concert. Autant dire que ce petit détail ne nous enchante guère mais nous n’avions pas le choix. On fera donc les paresseux assis confortablement dans les fauteuils du célèbre cinéma.


Stolen @ Grand Rex Paris
crédit photo Rock Alternative News


La première partie est assurée par Stolen un groupe chinois de musique électro, composé de cinq Chinois en effet mais aussi d’un Français. La musique distillée est plutôt de la bonne électro / techno rock, assez agréable en fait. Il y suffisamment d’expérimental là-dedans pour se démarquer de l’electro commerciale et cette entrée en matière passe bien.









Mais nous sommes tout de même impatients de passer au plat de résistance. Les écrans du fond de salles s’allument et nous pouvons admirer des plongeons acrobatiques avant que les musiciens n’arrivent sur scène pour démarrer avec « Age Of Consent » un des premiers titres de New Order qui date de 1983, remis au goût du jour dans les concerts dans les années 2010. 


crédit photo Rock Alternative News
crédit photo Rock Alternative News















La basse heureusement a toujours ce son si caractéristique, le remplaçant de Peter Hook, Tom Chapman, ayant bien pris soin de copier les réglages et la technique de son illustre prédécesseur. 
Puis le dernier album, sorti en 2015 est mis à l’honneur, c’est normal, avec « Restless ». Bon on en a marre d’être assis, et plusieurs membres du public se sont levés pour se rapprocher de la scène. Je décide d’en faire autant et viens finalement tout proche des musiciens. Et bing, bien m’en a pris ! Car le père Bernard Sumner nous balance tout de go « She’s Lost Control », fameux titre de Joy Division, pour conquérir le public sans trop attendre. Et c’est réussi ! Tout le monde en redemande du coup. 


Et on nous en redonne du Joy Division, avec « Disorder » cette fois-ci. Bon maintenant qu’il a mis l’ensemble du public dans sa poche, il y a en effet dans la salle beaucoup de fans de la 1ère période post punk Joy Division, Bernard Sumner et ses acolytes peuvent enchaîner sur les titres plus New Wave de New Order en alternant habilement des titres récents et des plus anciens. 





crédit photo Rock Alternative News
crédit photo Rock Alternative News
 Mais l’ensemble de ces chansons sont d’excellentes factures et tout le monde se met à danser, enfin ceux qui se sont levés car certains spectateurs sont encore assis dans les moelleux fauteuils. 
Lorsque la boîte à rythme se met en route pour le titre « Blue Monday », le maxi 45 tours de cette chanson est le plus vendu au monde, c’est la folie sur le dance floor … heu la fosse … enfin ce qui s’est maintenant transformé en fosse ! Les plus anciens se rappellent avec nostalgie les danses enfiévrées dans les nightclubs des années 80… hé oui ça ne nous rajeunit pas tout ça ! Bernard Sumner non plus d’ailleurs, et il conduit son set tranquillement, en bon père de famille. Les light shows sont excellents, de même que les animations visuelles des immenses écrans derrière la scène. Nous avons droit à un très beau spectacle, c’est indéniable. 
crédit photo Rock Alternative News
crédit photo Rock Alternative News
 Sur le dernier titre du set, un des tout premiers de New Order « Temptation », l’énorme boule à facettes est de sortie, et nous profitons de cette chanson qui comporte encore quelques sonorités de Joy Division, comme « Ceremony » qui ne sera pas jouée ce soir. Le public est aux anges ; il exulte, tape en rythme dans les mains et sautille dans tous les sens. Moi aussi d’ailleurs. C’est un beau final ma foi, tout le monde est à fond bien décidé à en profiter jusqu’à la dernière note ! Le groupe se retire sur un au revoir de Bernard Sumner. 

crédit photo Rock Alternative News

















Mais nous aurons bien évidemment droit à un rappel. Et quel rappel pour le fan de Joy Division que je suis, puisque nous aurons droit à du 100% Joy. Tout d’abord avec « Decades », emblématique titre post punk / cold wave. Même si la voix de Bernard Sumner n’est pas aussi envoûtante que celle de Ian Curtis, mais cela n’est tout simplement pas possible, il s’en tire tout de même très bien et nous emmène dans ce voyage musical très dark. Les musiciens sont dans la pénombre de façon à bien mettre en avant les images de Ian Curtis qui sont projetées sur les écrans géants. Emotion, plaisir, des notes de musique si simples, pas de grande technique dans tout ça, mais juste des notes qui vous prennent aux tripes et vous touchent le cœur. 

crédit photo Rock Alternative News
Un magnifique hommage à Ian Curtis, merci New Order ! Et l’hommage continue puisque le dernier titre n’est autre que le plus connu de Joy Division, « Love Will Tear Us Apart », sorti après le suicide du chanteur, avec en gros sur les écrans le visage de Ian Curtis qui laissera finalement place à la mention « Forever Joy Division ». Final tout en émotion donc, et un public tout retourné mais comblé. Pour ma part, grâce à un roadie prévenant, je repars avec la setlist du concert qui enveloppe les deux baguettes de Stephen Morris, le batteur de Joy Division et New Order. Pour un fan de Joy Division comme moi, c’est ….


crédit photo Rock Alternative News

crédit photo Rock Alternative News

crédit photo Rock Alternative News

 Setlist
1.    Age of Consent
2.    Restless
3.    She's Lost Control (Joy Division)
4.    Disorder (Joy Division)
5.    Academic
6.    Your Silent Face
7.    World
8.    Tutti Frutti
9.    Subculture
10.     Bizarre Love Triangle
11.     Fine Time
12.     Plastic
13.     True Faith
14.     Blue Monday
15.     Temptation
Rappel:
16.     Decades (Joy Division)
17.     Love Will Tear Us Apart (Joy Division)









jeudi 26 décembre 2019

[Live Report] THE CURE Rock en Seine 23 août 2019

Le festival de Rock en Seine nous a fait plaisir cette année en nous proposant de nouveau du rock à son programme. Une affiche qui nous permettait de revoir (enfin) le groupe phare des années 80, qui continue depuis cette époque de nous envouter, The Cure. Le public, essentiellement composé de fans, les T-shirts en témoignent, est souvent venu de loin, des six coins de l’hexagone et au-delà. Une diversité géographique mais aussi sociale et d’âge. On se rend compte que The Cure sont finalement, après toutes ces années, devenus rassembleurs. La barre est donc placée haut pour le groupe, car les attentes sont fortes pour ce concert et il va falloir contenter tout cet aéropage hétéroclite. Balthazar et Jeanne Added ont tenté de faire patienter le public majoritairement réuni devant la grande scène pour The Cure. Bon, on aurait préféré en rock français les excellents We Hate You PLease Die, jeune groupe français à suivre c’est certain, et Johnny Marr plus en adéquation avec The Cure que Balthazar. Mais l’essentiel a néanmoins été assuré, c’est-à-dire de passer un moment agréable sous le soleil toujours aussi présent sur le domaine de Saint Cloud.


Crédit photo Rock Alternative News

Crédit photo Rock Alternative News
Mais c’est tout de même avec une joie non dissimulée, disons-le un tonnerre d’applaudissements et des acclamations nourries, que le groupe fait son apparition sur scène, Robert Smith avançant presque timidement et observant la foule, campé sur le côté gauche de la scène. C’est le batteur Jason Cooper qui donne le top départ, suivi par les nappes de synthétiseur de Roger O’Donnel, sur la chanson « Plainsong ». Robert Smith continue d’observer le public en déambulant doucement le long de la scène. On croit déceler un sourire sur son visage. Un démarrage tout en douceur et mélancolie qui continue avec « Picture of You ». Le son est parfait, la voix de Robert Smith est toujours aussi claire, comme celle qu’il avait trente ans auparavant. 


Crédit photo Rock Alternative News









Les années ont marqué son physique certes, mais sa voix semble avoir été épargnée par les années. Simon Gallup semble lui aussi en forme. Cela fait plaisir car il avait dû être remplacé par son propre fils lors du concert au Fuji Rock au Japon il y a juste un mois. Il est souriant, arpente la scène de long en large, et se révèle très facétieux allant régulièrement perturber Roger O’Donnel.
Et c’est une succession de titres des années 80 qui déboulent, issus de Disintegration et de The Head On The Door, jusqu’à une version fantastique de « Burn », le corbeau est à son apogée ! Et les musiciens ce soir nous donnent vraiment l’impression de prendre du plaisir à jouer ensemble. En attestent ces sourires de connivence régulièrement échangés entre les artistes.



Crédit photo Rock Alternative News


Et la setlist qui fait toujours la part belle à The Head On The Door et Disintegration, ce qui n’est pas pour nous déplaire, retourne un peu plus loin dans le temps pour « Play For Today », sur laquelle l’ensemble du public chante, et surtout la très attendue, enfin surtout par moi, « A Forest » toujours aussi sublime qui soulève l’enthousiasme du public, suivie de « Primary » qui sera la seule chanson de l’album Faith jouée ce soir. Après « Shake Dog Shake » et « 39 » sur laquelle les écrans de fond de scène s’embrasent rendant le titre finalement brûlant.  


Crédit photo Rock Alternative News


Le set se termine par « Disintegration » après déjà 1h45 de show. Mais ce n’est pas terminé car le groupe revient bientôt pour nous gratifier d’un rappel pantagruélique de 7 titres quasiment que des méga tubes. Robert Smith de retour sur scène en profite pour s’adresser au public, complètement libéré maintenant. Il exprime son plaisir d’être de retour en France, nous confie que sur le chemin pour Rock en Seine, il avait réalisé qu’il ne savait plus parler français, juste avant de nous sortir en français dans le texte « mais non, c’est pas vrai ».

Il devient de plus en plus expressif sur les chansons. Et sur « Close To Me », Robert Smith qui a laissé la guitare, réalise enfin ce que j’attends depuis le début du concert : il descend les quelques marches et vient enfin sur la scène avancée au bout de laquelle je suis installé. Il se rapproche de son public avec un grand sourire, fait mine de minauder. A la fin de « Why Can’t I Be You », il exprime son plaisir d’être là, de s’exprimer, de venir au « contact » de son public, ce qui est pour lui, selon son propre aveu, un cauchemar mais le rend extrêmement heureux.



Crédit photo Rock Alternative News

Crédit photo Rock Alternative News

















Crédit photo Rock Alternative News

Le concert se termine classiquement sur « Boys Don’t Cry ». Cette série de chansons plutôt pop jouées pendant le rappel, valaient surtout pour cette proximité soudaine et inhabituelle avec son public. Il nous a semblé, du coup, vivre un moment vraiment particulier. En tout cas en ce qui me concerne, et je pense pour une bonne partie du public aussi, j’ai vécu une formidable soirée et un magnifique concert de 2h20 tout de même, avec des musiciens impeccables et tellement complices. En partant Robert Smith nous salue d’un au revoir et à bientôt. Pas de problème nous serons au rendez-vous, donc revenez vite The Cure, vous avez encore beaucoup de plaisir à donner à votre public !


Crédit photo Rock Alternative News



Setlist
1. Plainsong
2. Pictures of You
3. High
4. A Night Like This
5. Just One Kiss
6. Lovesong
7. Last Dance
8. Burn
9. Fascination Street
10. Never Enough
11. Push
12. In Between Days
13. Just Like Heaven
14. From the Edge of the Deep Green Sea
15. Play for Today
16. A Forest
17. Primary
18. Shake Dog Shake
19. 39
20. Disintegration

Rappel:
21. Lullaby
22. The Caterpillar
23. The Walk
24. Friday I'm in Love
25. Close to Me
26. Why Can't I Be You?
27. Boys Don't Cry

dimanche 22 décembre 2019

[Live Report] ALICE COOPER à La Seine Musicale le 20 septembre 2019

Bien qu’il soit déjà passé à Paris il n’y a pas si longtemps, nous avions décidé d’aller assister à ce nouveau show du prince du shock rock, Alice Cooper. C’est donc à la Seine Musicale que nous nous rendons ce 20 septembre 2019, puisque c’est la salle implantée sur l’Ile Seguin qui va être le théâtre des actes effroyables dont Alice Cooper a le secret. Parce que des actes effroyables nous en avons vécu pendant ce concert, jusqu’à la décapitation du pauvre Vincent Furnier, triste destin d’un chanteur qui avait pourtant assuré le show avec brio jusque-là !
Mais n’anticipons pas trop. Le spectacle car ce sont tout d’abord les excellents Black Stone Cherry qui sont chargés de chauffer la salle. Et ils le font avec succès, avec leur hard rock hyper efficace.

Black Stone Cherry @ La Seine Musicale Paris
Crédit photo Rock Alternative News
 On notera que celui-ci est devenu récemment un peu moins heavy que par le passé on apprécie tout de même ce rock solide et pugnace.
Black Stone Cherry @ La Seine Musicale Paris
Crédit photo Rock Alternative News
Black Stone Cherry @ La Seine Musicale Paris
Crédit photo Rock Alternative News

Black Stone Cherry @ La Seine Musicale Paris
Crédit photo Rock Alternative News
Black Stone Cherry @ La Seine Musicale Paris
Crédit photo Rock Alternative News
Le public, qui est bien sûr venu pour Alice Cooper, réserve un bon accueil mais qui aurait pu être encore plus chaleureux et enthousiaste au vu de la prestation impeccable.


Crédit photo Rock Alternative News

Mais place maintenant à Alice Cooper, après mise en place de la scène. Une scénographie à la hauteur de la réputation du rocker et des attentes nous est proposée, avec une sorte de château hanté, dans lequel le frontman et les musiciens évoluent au gré des des différentes chansons.


Les musiciens sont d’ailleurs irréprochables, et leur jeu à la technique hyper maîtrisée vont servir avec une efficacité redoutable la setlist concoctée par Alice Cooper.


Crédit photo Rock Alternative News
Crédit photo Rock Alternative News






















On se laisse notamment envoûter par Nita Strauss qui nous assène de superbes solos de guitare (dis Nita, tu veux pas devenir ma prof de guitare ?) dont celui joué en ouverture de « Roses On White Lace » qui nous crucifiera sur place !


Crédit photo Rock Alternative News

Crédit photo Rock Alternative News
 Sur scène point de crucifixion, mais comme à son habitude Alice Cooper nous fera un show tout droit sorti de l’enfer, à la limite du gore à certains moments, comme celui de la décapitation. Ames sensibles s’abstenir, la scène est presque insoutenable (bon là j’en fais un peu trop mais c’est pour rajouter au fun du spectacle): même si on s’y attend, même si cela peut paraître un peu grandiloquent, on se laisse embarquer par ce show de qualité, et vraiment too much dans le bon sens du terme! Alice Cooper a vraiment le secret pour cela, jamais il ne sombre dans le ridicule malgré cette mise en scène de frappadingue. 

Crédit photo Rock Alternative News
Crédit photo Rock Alternative News

Crédit photo Rock Alternative News

Crédit photo Rock Alternative News
La setlist aussi tient bien la route et a été concoctée pour satisfaire le public d’habitués comme les autres. Nous avons droit aux meilleurs titres du dernier album et un vrai récapitulatif de la carrière d’Alice Cooper. Les chansons des années 70 et 80 sont dignement représentées avec « Raped and Frezzin’ », « My Stars », Bed Of Nails », « Roses on White Lace », « Teenage Frankeinstein ». Les guitares sont mises à l’honneur bien évidemment, et nous en avons en effet pour notre argent avec les 3 guitaristes talentueux présents sur scène. La section rythmique, avec le batteur Glen Sobel et le bassiste Chuck Garric, n’est pas en reste et nous a fait la démonstration de son talent tout au long du concert.


Crédit photo Rock Alternative News

Crédit photo Rock Alternative News
Après une heure trente de musique et de show exceptionnels, Alice Cooper et ses acolytes, nous quitteront sur le classique « School’s Out » et son mix avec « Another Brick In The Wall » des Pink Floyd, sur lequel les musiciens s’en donnent à cœur joie. Et le public aussi, qui exulte et scande à tue-tête aussi bien le refrain de « School’s Out » que celui de « Another Brick In The Wall ». Une fois de plus Alice Cooper s’inscrit incontestablement comme LA référence du hard-glam shock rock. Merci Vincent Damon Furnier, comme il se plaît à se présenter lui-même après avoir présenté les autres musiciens, pour ce fantastique show et cette fraicheur intacte après toutes ces années. On reviendra sans aucun doute vous voir à votre prochain passage !
Crédit photo Rock Alternative News

Crédit photo Rock Alternative News





Setlist
1. Feed My Frankenstein
2. No More Mr. Nice Guy
3. Bed of Nails
4. Raped and Freezin'
5. Fallen in Love
6. Muscle of Love
7. He's Back (The Man Behind the Mask)
8. I'm Eighteen
9. Billion Dollar Babies
10. Poison
11. Guitar Solo (Nita Strauss)
12. Roses on White Lace
13. My Stars
14. Devil's Food (band only jam)
15. Black Widow Jam (with 'Black Juju' drum solo)
16. Steven
17. Dead Babies
18. I Love the Dead (band vocals only)
19. Escape
20. Teenage Frankenstein
Rappel:
21. Under My Wheels
22. School's Out (with "Another Brick in the Wall)

jeudi 28 novembre 2019

Interview : Dan et Mathis de Rockabusif


Un nouveau média alternatif vient de voir le jour sur Instagram par deux passionnés de la scène indé française, son nom Rockabusif. Originaires de Tours, nous avons posé quelques questions à Dan et Mathys, pour en savoir un peu plus sur ce qui les avaient poussé à se lancer dans cette aventure.


Salut les gars, qu'est ce qui vous a donné envie de lancer Rockabusif ? Et dans quel but ?

Dan : On à lancé le projet avant tout, pour la passion de la musique. Perso, j'avais déjà lancé un projet il y a quelques années je m'étais testé à un magazine en ligne, mais ça n'était pas aussi qualitatif, je n'avais pas tous les moyens que l'on utilisent tous les deux aujourd'hui.
Derrière ça on aimerait remédiatisé la scène rock indé. Du moins on veut participer à cette remédiatisation

La scène rock française est vraiment riche en ce moment ?

Dan : Oui absolument ! On peut citer Lysistrata, Équipe de Foot , The Psychotic Monks, Pogo Car Crash Control, MNNQNS, MSS FRNCE, Truckks, Johnny Mafia, Thé Vanille, Last Train et bien d'autres... Y'a une scène forte en France, ont le ressent depuis 2 ou 3 ans maintenant, après avoir discuté de ce sujet avec certains groupes, ils le ressentent aussi en étant acteurs de cette scène .


Donc vous tenez Rockabusif à deux?

Mathys : Oui, Dan s'occupe de la rédaction, de la recherche, de la documentation et prends contact avec les groupes et festivals 
Dan : Et Mathys s'occupe essentiellement du graphisme. Ensemble on voit ce qui nous plaît dans tout ces domaines, et on réfléchis aux nouveaux contenus que l'on peut ajouter ou aux nouvelles idées visuelles et rédactionnelles.

Depuis quand vous vous connaissez ?

Dan : Depuis 3 ans, on s'est connu au lycée.

Pensez vous recruter de nouvelles personnes dans le future ?

Mathys : Probablement, suivant la tournure que prends le projet. On pense par exemple à des photographes et/ou des rédacteurs.

Pourquoi ce nom Rock Abusif ?

Dan : D'une part ça sonnait bien, mais on voulait aussi mettre en avant le terme rock, il renvoie un côté dynamique et sans limite. Et ça nous plaît.


Dan (en bas) et Mathys (en haut)

Pourquoi avez-vous choisie Instagram au lieu de Facebook  ?

Mathys : Instagram est plus visuel, plus ludique et dans l'esprit de nos études. On a une perception visuelle des choses, alors même si la rédaction et importante on veut tout de suite donner envie au lecteurs de découvrir notre contenu.

Votre artwork est vraiment originale et vous différencie des autres medias, est-ce un concept que vous souhaitez développer par la suite ?

Dan : Justement nous sommes en train de retravailler sur tout l'aspect visuelle du projet. Et par exemple pour du nouveau contenu comme les playlists on compte faire des illustrations par rapport aux thèmes des playlists. Ça va arriver très prochainement

Comment vous est venue cette idée d'artwork ?

Mathys : Le premier c'était un esprit vague, ondulé... mais à la fois un coté urbain, underground. Pour celui que l'on prépare on part sur un esprit explosif et frais ! Qui va mieux correspondre à nos envies, on veut tout de même garder notre côté indé dans ce visuel, et que toute la charte graphique du projet reste notre marque de fabrique.

Quels sont les groupes indé français que vous kiffez le plus ?

Dan : On en a déjà cité quelques-uns, comme Lysistrata, Équipe de Foot, Thé Vanille, pour ma part, j'écoute pas mal This Will Destroy Your Ears en ce moment! En francophonie, notamment en Belgique on adore La Jungle, ou It It Anita.
Sinon à l'international, on peut citer les Cassels, les Fontaines D.C., les IDLES, les Heavy Lungs, les Oh Sees, les Frankie And The Witch Fingers par exemple

Quel a été votre dernier coup de coeur ?

Mathys : Princess Thaïland et Last Night We Killed Pineapple sont nos deux coups de cœur du moment.

Dan : Les Princess Thailand sont à fond derrière nous, ça nous fais vraiment plaisir.


Vous êtes assez jeunes donc, quel est votre support de prédilection ?

Dan : Principalement du vinyle pour tout les deux et streaming pour Mathys.

Quelle est votre disque favoris? Et pourquoi ?

Dan : Personnellement, je dirais "Joy As An Act Of Resistance" des IDLES, un très grand album qui se vit d'autant plus en live, j'ai d'ailleurs hâte d'entendre leur 3ème opus qui devrait sortir l'année prochaine, ils l'ont enregistrés y'a quelques semaines à Paris.  Mais il y'a des pépites comme "Breathe In/Out" le dernier album de Lysistrata qui ne peut pas ne pas être cité.

Mathys : Pour ma part je choisirai "Chantal" de Équipe de Foot qui peut passer de très calme et posé, à tremblant, surtout en live ! On les avait vus ensemble à Aucard de Tours en 2018, c'est aussi lors de ce festival qu'une part de Rockabusif est né.

Et votre pochette préférée ?

Mathys : Pour la pochette, on est tout les deux d'accord on aime beaucoup la douce bataille médiévale qui illustre merveilleusement bien "Past / Middle Age / Future" de La Jungle, sortie en avril dernier.

Pochette de L'album Past/Middle Age/Future de La Jungle

Avez vous d'autres passions en plus de la zik ?

Dan : Oui on aime le design, le graphisme, mais aussi l'art en général pour Mathys.

Que prévoyez vous pour la suite?

Mathys : On est entrain de préparer un site, avec du nouveau contenu (playlists, interviews) on va continuer à fond le projet, on compte faire d'autres interviews, rencontres, et pourquoi pas dans un futur proche ou lointain, suivant nos moyens organiser des soirée concerts, ou en tout cas participer à ce type d'événement !

Dan et Mathys pendant l'interview de White Wire



Dan : Pour conclure, on voudrait ajouter que ce projet nous permet de nous améliorer dans certains domaines, comme ceux en lien avec nos études, mais aussi et avant tout, il nous permet de rencontrer des personnes vraiment géniales, comme toi Gian, mais on pense aussi à Arthur de l'asso PTBP, ainsi que les quelques groupes qu'on a pu interviewer jusque là, toutes ces personnes ont toujours été bienveillantes et nous soutiennent grandement !


Merci les gars, ça me touche vraiment, mais je ne suis pas tout seul non plus, j'ai 3 potes incroyablement talentueux avec moi pour  diriger le vaisseau RAN.


Retrouvez Rockabusif sur Instagram :
https://instagram.com/rockabusif

Et sur Facebook :
https://www.facebook.com/rockabusif

Le nouveau logo de Rockabusif 

Gian, novembre 2019.


mardi 5 novembre 2019

L'EP de la semaine : Prohibition Dead - Unless You 're Afraid To Change



Les savoyards de Prohibition Dead reviennent avec un très bon EP 6 titres intitulé Unless you 're Afraid To Change (sauf si tu as peur de changer, en VF), contrairement au titre de l'ep ils n'ont pas peur du changement et le groupe a su évoluer au cours de ses deux années qui séparent le premier album Directly For Your Eyes et ce nouvel opus :"Cela fait 3 ans maintenant que le groupe tourne et nous avons intégré de nouvelles influences à notre musique. Nous avons aussi gagné en assurance grâce aux concerts que l'on a pu faire pendant ces trois ans."


Photo : Franck Eyes

Les nouvelles compos ont été rodées en live et en studio depuis plusieurs mois, mais un premier single "Staying Around" est arrivé avec un très beau clip digne des studios hollywoodiens l'année dernière :"On voulait présenter du beau matériel à ceux qui nous suivent, on a donc rapidement enregistré Staying Around accompagné d'une vidéo sympa qui nous a permis de bien progresser en montage (ce qui n'est pas vraiment notre élément mais on s'est bien amusé à le faire)"




Le son sonne moins "garage" que le premier album, il est plus soigné, plus "propre" mais toujours aussi rock. Ils ont vraiment mis le paquet pour le mastering :"On a pris beaucoup plus de temps pour enregistrer ces nouveaux titres (et on a bu beaucoup moins de bières aussi je crois ...). On était à la maison, on a pu essayer plein de choses. Les chansons avaient déjà bénéficié d'une bonne pré-prod. Pour le mixage et le mastering on voulait passer à l'étape supérieure et nous avons fait appel à un Christian "Wind" Lang  qui nous a fait un super boulot dans son studio Genevois." Et toujours sans bassiste :"Les bassistes ça sert à rien !!! Si tu savais le nombre de bassiste qui sont venus nous voir en nous disant "Les mecs j'aimerai bien intégrer votre projet parce que c'est bien cool ce que vous faîtes mais ce serait tellement mieux avec ma basse dedans !" On n'a pas donné suite (ahahahahahah)". 


Fab et Ben célébrant la fin de l'enregistrement de l'EP. Photo : FB Prohibition Dead 

Le dernier single en date et qui annonçait la sortie de l'EP "Let Me Live Or Die" a montré que la prod de l'ep allait être peaufinée et millimétrée dans les moindre détails :"Comme je te l'ai dis plus haut, on avait plus de temps que pour "Directly For Your Eyes" qu'on avait enregistré en mode urgence en live." L'enregistrement s'est fait en quelques semaines à domicile durant cet été caniculaire et le mastering en septembre à Genève.





L'EP va bien sûr être défendu dans l'hexagone avec plusieurs dates et la première pour la release party à L'international de Paris, une date vraiment attendu depuis plusieurs semaines par les 3 rockers : "Grosse date pour nous. Quoi qu'on en dise, les dates Parisiennes sont un peu spéciales : on se frotte à un public qui peut voir un concert par soir si il le veut alors il faut convaincre, il faut marquer les esprits"


Prohibition Dead sur scène au Supersonic le 02 octobre 2018. Photo : FB Prohibition Dead 


Donc si vous voyez une date des Prohibition Dead près de chez vous, n'hésitez pas à y aller. Vous allez prendre du bon rock'n roll dans les cages à miel et vous passerez aussi une très bonne soirée avec l'ambiance instaurée par le groupe tout au long du set, surtout si Ben se roule sur les tables devant vous comme on y avait eu le droit lors de leur passage à L'excalibure de Reims l'année dernière. Et vous pourrez allé discuter et vous tapez des barres avec Phil (le batteur) après le concert et peut-être boire une bière avec Fab.


Ben se roulant sur les tables de L'excalibure à Reims le 03 novembre 2018. Photo : Rock Alternative News

Le rock n'est pas juste un style de musique, ni un style vestimentaire mais un état  d'esprit et les Prohibition Dead en sont les rois :"On ne se pose pas de questions : le Rock est il mort ? Peu importe, on ne sait faire que ça. On se branche et on envoi .... si des gens sont prêt à nous suivre alors on leur donne tout ce qu'on peut. Tant qu'on tient encore debout, on ne lâche rien ! "


De gauche à droite : Ben, Phil et Fab. Photo : Prohibition Dead 

Vous attendez quoi pour aller écouter cet EP qui défonce tout sur son passage? Le lien? Et bien le voilà :
http://prohibitiondead.bandcamp.com/album/unless-youre-afraid-to-change

L'EP est aussi disponible en cd en édition limitée sur Bandcamp, il n'y en aura pas pour tout le monde, alors dépêchez-vous de le commander.


Gian avec Fab des Prohibition Dead, novembre 2019.