Les Seeds Of Mary viennent d'enfoncer un peu plus le clou dans le paysage du métal alternatif français avec leur dernier album Serendipity, sorti le 25 septembre dernier chez Klonosphère. Si on devrait donner un nom à la frontière qui sépare Velvet Revolver, Marilyn Manson et Alice In Chains, elle s'appellerait bien évidemment Seeds Of Mary. Mais le groupe se peaufine comme du bon vin avec le temps, et se détache de l'image qu'il s'est forgée au début de sa carrière, et nous en a appris un peu plus ce très bon nouvel opus, qui s'avère être le plus aboutis du groupe, mais aussi le meilleur.
RAN : Salut les gars, j'arrive un peu à la bourre, mais votre dernier album "Serendipity" est sorti le 25 septembre dernier. Comment a t'il été accueilli par la presse et par vos fans ?
Jérem : Nous n’avons malheureusement pas encore eu l’occasion de le jouer en live bien-sûr, ce qui tu t’en doutes est une très grande source de frustration pour nous ! Mais nous avons la chance de travailler avec la Klonosphere qui a fait un super boulot, et l’album a beaucoup circulé malgré tout, et a pu être découvert aussi bien par le public que par la presse. Globalement, les retours sont très positifs, et les gens adhèrent à la progression du groupe, nous en sommes ravis ! Nous avons le sentiment que Serendipity est le meilleur album que nous ayons sorti pour l’instant, et il semblerait qu’une bonne partie du public soit également de cet avis.
Comment s'est déroulée la création de cet album, par rapport à vos albums et ep's précédents ?
Jérem : A peu près de la même façon que pour nos précédentes sorties. A savoir que Julien (guitare / composition / visuels) nous envoie une fournée de nouveaux morceaux déjà bien construits et arrangés, sur lesquels nous commençons à travailler pour y apporter chacun notre touche, et on se met tous d’accords sur les différents arrangements. Nous travaillons ensuite toutes les lignes vocales et harmonies, et c’est généralement ce qui détermine si on garde le morceau ou non. La seule différence notable dans le processus, c’est que pour cet album Raph (guitare / 2ème voix) a également proposé 2 compositions, parfaitement cohérentes avec le style de Julien, mais qui ont tout de même amené une autre sensibilité.
Combien de temps ça vous a pris de faire cet album ? Est-ce que ça été un album facile à sortir, ou êtes vous passez par des phases compliqués avec des zones de doutes ?
Eliott : Pas tant de temps que ça finalement et on a eu énormément de chance car on a terminé l’enregistrement juste avant le confinement, ce qui nous a permis de nous focaliser sur le mix chacun dans son canapé étant confinés.
Jérem : Oui en effet au niveau de l’enregistrement nous avons eu beaucoup de chance. Nous avons commencé le travail de composition alors que nous étions encore en train de tourner sur notre précédent album, donc cela s’est fait doucement pendant plusieurs mois, et nous avons vraiment activé la machine les derniers mois de 2019. Globalement, cela s’est fait de façon assez naturelle, et tout le monde a été efficace sur les prises.
Comment se passe la composition d'un titre chez Seeds Of Mary ? Est ce qu'il y a un membre qui ramène sa compo et le reste du groupe suit, ou est-ce que vous bossez tous ensemble autour de plusieurs riffs ou idées et vous montez vos compos ensemble ?
Eliott : C’est principalement Julien qui compose les morceaux, il nous envoie une pré prod qui est souvent déjà bien remplie, et nous on fait notre tambouille avec ça.
Jérem : En effet, chacun apporte ses idées à partir des pré-prod de Julien, on en discute quand il y a des divergences, on fait parfois des compromis… Mais aujourd’hui nous sommes souvent assez d’accords sur la direction que nous voulons prendre, et les choses se font de façon très instinctive car nous nous connaissons bien et nous savons vers quoi nous voulons aller.
David Thiers a participé à la production de tous vos albums, peut-on le considérer comme le 6ème membre du groupe ?
Raph : Complètement! On le dit toujours, c'est notre 6ème homme et on est ravis de l'avoir! Il enregistre et mixe nos albums, nous fait (faisait?) le son en live quand il n'est pas déjà en tournée avec Gorod, mais au delà de cet aspect purement technique, il participe aux arrangements des morceaux, il nous apporte un regard extérieur et a son mot à dire pour la plupart des décisions concernant le groupe. Sa présence est vraiment bénéfique pour nous.
Qu'apporte t'il a votre son ? A t'il une façon de travailler bien spécifique ?
Eliott : Il apporte le son « David Thiers » ! Il commence par dessiner une étoile de David (parce qu’il s’appelle David) avec du sang de lapin au sol, il tape 5 fois avec son pied il fait 2 tours sur lui même et c’est seulement à ce moment là qu’il allume ces machines magique. Le reste n’est qu’alchimie entre ses doigts et son attirail.
Jérem : (rire) Au-delà de ces pratiques religieuses qui n’engagent que lui, il fonctionne de façon assez classique. Mais avec les années, il travaille de façon de plus en plus pointue, et son secret est finalement de ne jamais se reposer sur ses acquis, comme nous il cherche toujours à aller plus loin dans la maîtrise de ses outils, et chaque nouvel album est une occasion de se surpasser. Et en plus de ça, c’est aussi toujours un vrai plaisir humain de travailler avec lui, il fait vraiment partie de la famille.
Comment a évolué le groupe depuis sa formation en 2011 ?
Jérem : Déjà, il y a la direction artistique qui s’est vraiment précisée. Nous savons d’avantage à chaque album vers quoi nous voulons allez, quelles nouvelles couleurs ou sujets nous avons envie d’aborder. Et au niveau du fonctionnement interne, nous essayons également de voir toujours plus loin, nous cherchons à jouer le plus possible avec des groupes professionnels et dans des lieux qui permettent au maximum de rendre justice au travail que nous avons effectué en studio. Bref, nous voulons amener le groupe le plus loin possible et nous nous en donnons les moyens, même si à l’heure actuelle, nous sommes condamnés à l’inertie...mais finalement, ce qui est beau dans l’histoire, c’est que malgré cette période pénible et incertaine, nous restons très soudés, nous communiquons quotidiennement, et le groupe continue à vivre et à croire en l’avenir. C’est pas un virus et des technocrates incapables qui nous feront baisser les bras !
Si je devais vous situer pour quelqu'un qui ne vous connaîtrait pas, je vous mettrais entre Velvet Revolver, Alice In Chains et Marilyn Manson.
Est-ce des références majeures pour vous ?
Jérem : Oui bien-sûr nous adorons ces groupes, et ce sont des références qui reviennent très fréquemment. Nous avons malgré tout la sensation de nous en détacher avec le temps, et même si je suis très heureux de tout ce que nous avons produit jusqu’à maintenant, j’éprouve personnellement l’envie d’explorer d’autres horizons. Nous verrons bien vers quoi nous irons à l’avenir, mais je n’aime pas l’idée de stagner. En tant qu’auditeur, les groupes que j’aime le plus sont ceux qui ont pris des risques, quitte à se planter parfois. Disons que si le groupe existe encore dans 10 ans, je n’aimerais pas que l’étiquette « Alice in Chains » nous colle encore à la peau, je préférerais que cela sonne « Seeds of Mary », tout simplement !
D'ailleurs vous nous avez fait une reprise incroyable du titre "Them Bones" d'Alice in chains il y a 5 ans lors des sessions de votre deuxième album. Bravo à Jérémy, car reprendre du Layne Stanley n'est pas une chose facile ? Layne avait 8 octaves, et les membres du groupe arrivaient même à entendre sa voix par dessus des retours en live.
Jérem: (rire) Je te remercie! Je t'avoue que je n'étais pas au courant de telles capacités chez ce cher Layne, pour ma part c'est très loin d'être le cas! (rire) Il y a beaucoup de morceaux d'AIC que je serais bien incapable de reprendre, justement parce qu'il avait une légèreté assez incroyable dans la voix, tout en restant toujours très puissant. Je serais bien embêté si les gars voulaient reprendre "Man in the Box"! (rire) Mais ça va, pour l'instant ils ont été sympas!
C'est pas parceque je suis entrain de vous interviewer, mais votre cover est vraiment réussie. Il y a Korn qui a repris "Would" récemment, mais aussi un line up d'exception avec Corey Taylor, Dave Navarro, Taylor Hawkins et Chris Chaney qui viennent également de nous reprendre "Man In The Box". Ce sont tous des monuments de la scène mondiale, mais pour moi la votre reste quand-même un cran au-dessus. Avez vous vu ces deux reprises d'Alice In Chains ?
Raph : (rires) Merci, ça fait plaisir que cette vieille reprise soit rangée à côté de celles de Korn et Corey Taylor & Friends. Je les ai vu et les trouve personnellement très bonnes, avec une petite préférence pour celle de Korn, mais j'ai été quand même hyper impressionné par la voix de Corey Taylor sur les refrains de Man In The Box! Par contre, je crois que je préfère quand même celle de Metallica sur Would, c'était audacieux de la reprendre en acoustique, et de la réarranger!
Jérem : Oui merci, je suis moi aussi ravis à l’idée d’avoir mis une fessée à Korn et Metallica ! (rire). Si tu ne l’as pas entendue, je te recommande également notre reprise de Pink Floyd qui a fait l’objet d’un clip dont nous sommes très fiers. J’en profite pour saluer notre réalisateur Thomas Duphil, qui va m’engueuler s’il ne figure pas quelque part sur ces pages !
Même si Alice In Chains est une influence majeure pour vous, est ce que ça ne vous fatigue pas que l'on vous compare à ce groupe majeure des années '90s ?
Raph : Si, il faut bien l'avouer. Disons qu'à une certaine période du groupe, je pense qu'on était assez fiers d'être comparés aussi positivement à Alice In Chains. On est tous très fans de ce groupe et ils méritent tout le respect du monde pour leur immense carrière et leur talent. Aujourd'hui, on a tout de même l'impression de s'être pas mal détachés de cette influence, d'avoir réussi à façonner une musique assez personnelle et de lier nos inspirations assez subtilement.. Pour être franc, je ne vois pas grand chose de très AIC dans notre nouvel album. On sait que cette étiquette risque de nous suivre un moment (et franchement, il y a largement pire) mais on va bien finir par réussir à s'en défaire encore un peu plus avec le temps. (rires)
Jérem : Oui j’ai moi aussi le sentiment qu’on s’en détache. Dans certaines chroniques du dernier album, je trouvais parfois fou que les gens entendent du AIC sur tel ou tel morceau ! Mais on y peut rien, on nous a même comparé à Dillinger Escape Plan une fois, c’est pour te dire (rire). Mais oui je pense moi aussi que nous allons partir dans des directions de plus en plus personnelles, en tout cas j’en ai vraiment l’ambition personnellement. Cela peut vouloir dire perdre ou dérouter une partie des gens qui aiment ce que l’on fait aujourd’hui, mais encore une fois, ce qui m’intéresse le plus c’est l’évolution artistique, la prise de risques et la personnalité.
Si vous devriez vous décrire en quelques mots, qu'est ce que Seeds Of Mary ?
Eliott : Une bande de joyeux lurons passionnés et toujours prêts à en découdre quand ils ont un pied sur une scène !
Jérem : Pas mieux !
Jérem : Nous avons commencé à travailler avec eux sur notre précédent album, « The Blackbird and the Dying Sun », et ils offrent une très belle couverture médiatique. Je les trouve encore plus efficace aujourd’hui, ils ont vraiment permis à l’album d’exister dans cette période de calme plat. Je pense que si nous n’avions pas travaillé avec eux, l’album aurait eu beaucoup moins de suivi ! Et ils sont également très disponibles, ils offrent une vraie collaboration et sont très fiables, c’est un vrai confort pour nous. Et puis nous apprécions beaucoup les autres groupes avec lesquels ils travaillent, ils ont une vraie exigence de qualité dans le choix de leur artistes.
Avec la crise sanitaire que l'on connaît depuis presque 1 an maintenant, votre album n'a malheureusement pas encore été défendu sur scène ? Êtes vous frustré d'avoir un nouvel album sans concerts ?
Eliott : Eh non, comme beaucoup de groupe ce fut une année bien triste musicalement parlant…OUI !!! C’est vraiment dommage et c’est une grande frustration de ne pas encore pouvoir faire notre release party… Mais malgré tout ça on se rassure en se disant que quand ce sera la reprise on sera là et on compte bien jouer cet album sur scène !
En quelques années, vous êtes devenu un groupe phare de la scène bordelaise. Comment ça se passe à Bordeaux pour la scène rock ?
Jérem : Il y a d’excellents groupes et de très belles ambitions. A la volée je peux te citer Datcha Mandala, Qlay, Altesia, Matrass, Smogs and Tacos... Le hic, c’est que les endroits qui offrent de bonnes conditions de concert sont assez rares dans le centre, et cette saloperie de Covid ne va rien arranger puisque certains lieux ont déjà mis la clé sous la porte… Comme dans beaucoup de villes, il y a de très belles propositions artistiques, mais qui ne peuvent pas toujours exister dans les meilleurs conditions, la faute à une politique de la ville qui ne se soucie pas vraiment de la culture, ou de la culture alternative tout du moins. C’est très frustrant, et en même temps c’est le propre du rock d’être ce sale gosse dont personne ne veut et qui doit se battre pour s’imposer, à grands coups de santiags dans la porte s’il le faut ! Donc espérons que la crise sanitaire se calmera bientôt, et que nous pourrons retourner écumer les routes et enfoncer les portes de France et de Navarre !
Merci les gars d'avoir répondu à l'interview.
Merci à toi pour le temps que tu nous as consacré et pour la pertinence de tes questions.
A bientôt !
Le dernier album Serendipity est sorti chez Klonosphère le 25 septembre 2020.
Le nouvel ep des Cheap Teen vient de nous arriver la semaine dernière, et le groupe originaire de Maison Alfort nous envoie 4 nouveaux titres tel un coup de pied dans le derrière pour nous réveiller après avoir passé des fêtes de fin d'année un peu particulières. Ce deuxième ep gorgé de punk rock n'a absolument rien à envier au punk britannique, et vient d'imposer les Cheap Teen dans le paysage de notre belle scène française, et s'aligne au même rang que des groupes comme Structures ou Lysistrata. Leur premier ep "Dumb Kids Try To Make Punk Music", sorti en novembre 2018 était déjà très prometteur, et le groupe a eu les services de leur pote Oliv' des P3C pour mixer et masteriser ce deuxième ep, sorti chez NRV Promotion ce 8 janvier. La prod est vraiment bonne, et les titres vous donnent une pêche d'enfer en cette période assez compliquée. L'ep est seulement disponible en digital pour l'instant, et nous espérons avoir des news pour une sortie en physique dans les jours ou semaines à venir, car cet ep mérite d'avoir sa place dans n'importe quelle collection de disques de tous fans de rock ou de punk. Alors, mettez un casque audio sur la tête, prenez vos skates et sortez bouffer du bitume en écoutant "Questioning One's Balance" des Cheap Teen, mais rentrez avant 18H.
Regardez le clip 4 Boys In A Lake.
Les Cheap Teen en concert au Klub en 2018. Photo : Météo Rock
Écoutez l'ep des Cheap Teen sur les plateformes de streaming habituelles, ici.
Les François Premiers nous ont gâtés le 24 décembre dernier avec la sortie de leur 2ème single 2 titres "Renaissance Man". Ce groupe originaire du Havre, nous avait sorti une première pépite "Franciscopolis" au début de l'année dernière, qui nous avait littéralement conquis avec ses 2 titres qui nous ont renvoyé dans le meilleur du rock des 70's. Et ce nouveau single ne fait que confirmer notre fascination pour leur musique qui sonne plus "rock contemporain" que son prédécesseur. Le riff de guitare du refrain de "Renaissance Man" nous ferait presque penser à du Tom Petty And The Heartbreakers, avec son titre "Makin' Some Noise" de son album "Into The Great Wide Open" de '91. Les François Premiers savent ce qu'ils font, et ne sont pas à leur premier coup d'essai avec cet incroyable projet. François Pandolfi (chanteur/guitariste), plus connu sous le nom de Frandol, jouait dans les Roadrunners dans les '80s, avant de remonter un second groupe nommé les Kitchenmen. Quant à François Lebas (le deuxième chanteur/guitariste) a joué dans les Fixed Up et les Asphalt Tuaregs. Donc, une telle rencontre ne pouvait être que prolifique pour le rock Havrais.
Écoutez Renaissance Man
La magnifique pochette signée par René Apallec, a été censurée par les plateformes de streaming, et la déesse figurant sur la gauche, a dû être remplacée par un bateau pour pouvoir être acceptée et diffusée sur Spotif and co. Sauf sur Bandcamp, qui respecte vraiment l'art et ses artistes.
En plus d'avoir créé ce très bon groupe, les 5 havrais ont lancé presque simultanément le label Poseur Records en 2020.
Personnellement, je rêverai de mettre les 2 singles des François Premiers dans un bon vieux Jukebox à lampe des '50s, avec à leurs côtés des classiques en 45T des '60s/'70s.
Écoutez Franciscopolis, extrait de leur 1er single.
Pochette du single "Renaissance Man" des François Premiers, signée par René Apallec
Ce nouveau single est bien évidemment disponible en vinyl, et il faudra vous diriger sur leur Bandcamp, ici, pour vous le procurer.
Les 2 corbeaux des Heckel & Jeckel sont ressortis de leur forêt pour nous livrer un nouvel album ce 1er janvier à 0H01. Ce nouvel album intitulé "This Is War" devrait régaler pas mal de fans de grunge, et la recette est la même que depuis les débuts du groupe : du grunge bien dark, pesant, inquiétant, avec un son plus écrasant que sur l'album précédent et les différents ep's. Ce nouvel opus démarre très fort avec le titre "This Is War" de 7mn, et plante directement le paysage de ce qui va suivre pour les 8 prochains titres : des compos bien ficelées, parfois déjantées, du son lourd et des riffs fracassants. Bref, que du bon. Et certains passages nous feraient même penser à du Melvins ou à du Tad, comme sur la 4ème piste "Don't Be Afraid Of This" par exemple, mais sans les copier. Car le groupe possède bien son adn qui descend des corvus corax, et le prouve depuis leurs débuts en 2018.
Sur les 9 titres que l'on reçoit comme des coups de bec sur le crâne, 4 titres sont issus des 2 derniers ep's qui ont été réenregistrés et ajoutés à l'album dont Ø, We Wish You A Merry Nothing, Welcome In Crow-Crasti-Nation et To Fool To Die.
Depuis 2 ans, les 2 corbeaux masqués font du grunge pour nous passer un message depuis leur forêt lointaine, et veulent nous ouvrir les yeux sur notre monde qui va mal. Et quand on écoute des groupes comme les Heckel & Jeckel, on se dit que le grunge a encore de beaux jours devant lui. Ce duo a bec noir est vraiment productif, car depuis 2018, ils nous ont sortis 1 album et 6 ep's, dont 2 ep's en 2020, plus ce nouvel album qui vient d'arriver.
Cet album est le 153ème album du label belge Pogo Records, qui a débuté comme fanzine en 93, et est devenu avec le temps un label DIY de renom dans le milieu "underground". Et a accueilli les Heckel & Jeckel en 2019.
Cette année, le père noël est arrivé avec 1 jour d'avance pour les fans de doom et de grunge, avec un split réunissant les parisiens de Fátima avec leurs potes expatriés au Québec du groupe Seum. D'ailleurs les québécois attaquent très fort pour leur première année d'activité, avec un premier ep "Summer Of Seum" sorti en septembre, mais aussi une reprise de Prince sortie le jour Halloween. Et les voilà avec les Fátima sur ce split, que tous les fans de doom et de grunge se doivent d'avoir dans leurs collections de disques.
Regardez le 1er clip de Seum : Silence Et Crase
Ce split 2 titres commence avec Seum et leur titre "Saliva Bath", et vous arrache le crane avec une rythmique en béton armé, et vous décollera le cerveau lorsque la partie chant arrive au bout de 29's. La prod de ce titre est très bien produite, et le trio nous confirme qu'il a effectivement beaucoup de choses à nous dire, et à nous prouver.
A savoir que chez Seum, il n'y a pas de guitariste, le groupe est composé de Gaspard au chant, Fred à la batterie et Piotr à la basse. C'est la particularité du groupe qui rend leur son intéressant, et le rendu est vraiment bon.
Du côté des Fátima, nous retrouvons un très bon titre du groupe, avec de bons riffs bien grunge et un refrain qui risque de vous accroché et de vous rester en tête. L'atmosphère de "Raining Bricks" nous ramène à leur album "Turkish Delights" sorti le 10 avril 2020. Le son et la composition sont extrêmement bien rodés, et la magie du groupe opère encore une fois de plus sur ce très bon titre.
L'artwork incroyable inspirée des comics des '80s, et signée par l'artiste basque Gorka. Le graphiste avait déjà bossé avec Seum sur leur 1er ep, en signant l'artwork de leur titre "Super Tanker", mais aussi en réalisant le logo du groupe. Vous pouvez retrouver son univers sur son site, juste ici : ➡️ https://www.gorkauztarroz.com
Pochette du split Seum/Fátima réalisée par Gorka
Écoutez les 2 titres du split juste ici
Ce split est disponible en vinyl 7' en quantité ultra illimitée, avec un pop up 3D à l'intérieur. Pour vous le procurer, contactez le groupe Fátima via leur page fb, ou en leur envoyant un mail à fatimadoomband@gmail.com. Côté actu, les 2 groupes n'en resterons pas là, car un second ep des Seum est à venir pour les prochaines semaines, mais aussi une édition physique de leur premier ep. Et les Fátima bossent également sur de nouveaux titres pour un futur album.
Vous pouvez en apprendre un peu plus sur ce split, et retrouver Antoine, le guitariste/chanteur de Fátima, le groupe Seum au complet ainsi que le graphiste Gorka en interview dans le podcast de l'émission Totalement Rock du 11 décembre, à partir de 1h20s, ici.
En haut à droite : Antoine de Fátima. En bat à gauche : Seum (Gaspard, Fred et Piotr). En bas à gauche Gorka.
Photo prise lors de le l'émission Totalement Rock du 11 décembre 2020.