C’est le groupe britannique Wunderhorse qui ouvre pour les Pixies. Et le jeune quatuor britannique le fait plutôt bien. Les musiciens sont totalement impliqués, ils savent investir la scène, et le leader Jacob Slater a une belle présence et une plutôt belle voix. Il alternera d’ailleurs un chant plutôt soft et des passages plus énervés et criés. Certainement les relents de ses débuts au punk sauvage affirmé.
Les Wunderhorse viennent de sortir leur premier album en fin
d’année dernière et ils font partie de la nouvelle scène anglosaxonne vraiment
intéressante. Un groupe à suivre donc, qui nous aura convaincus pendant ce
court set à l’Olympia.
Et donc ce soir, le set commence avec « Cactus » suivi d’un patchwork de Surfer Rosa, Bossa Nova, Doolittle mais aussi Trompe le Monde et Beneath The Eyrie , avec notamment un « Vamos » joué assez tôt pour mettre le feu aux poudres. C’est ensuite pas moins de neuf titres du dernier album Doggerel qui s’enchaînent, en commençant par « There’s a Moon On » et en terminant par l’excellent « Vault of Heaven ». Je ne sais pas si lors d’un autre concert les titres du dernier album ont été enchaînés de la sorte.
C’est ce qui fait le charme des concerts des Pixies, même si le public aurait certainement préféré voir plus de chansons emblématiques, pour certaines non jouées ce soir, entrecouper cette série. La suite correspondra plus à l’attente du public, majoritairement constitué par ceux qui ont découvert le groupe avec leurs premiers albums. On aura droit à « Wave of Mutilation », « Debaser », « Monkey Gone to Heaven”, “Hey”, et “Gauge Away”. Mais pas de “Gigantic” ou de “Velouria” par exemple. Bon ce n’est pas grave on en a eu suffisamment pour prendre ce malin plaisir que nous offrent toujours les Pixies.
Alors que retenir de ce concert finalement ? Que les
Pixies sont toujours ce putxxx de groupe, inébranlable, indémodable, qui aura
écrit parmi les plus belles pages du rock, et qui continue d’en écrire, même si
elles n’ont plus tout à fait la saveur d’autrefois. Et maintenant, Paz Lenchantin
a définitivement réussi à remplacer la regrettée Kim Deal, et apporte une
fraicheur et un enthousiasme qui semble faire du bien au groupe, notamment à Frank
Black qu’on surprend à sourire quelquefois en regardant ses comparses. Nous ne
sommes plus à l’époque des concerts fracassants des Pixies, mais on continue de
passer une, plus qu’excellente, soirée en leur compagnie. La mine réjouie d’une
grande partie du public à la fin du set est là pour nous le confirmer.
Setlist :
1.
Cactus
2.
Death Horizon
3.
Break My Body
4.
Blown Away
5.
Here Comes Your Man
6.
Vamos
7.
Motorway to Roswell
8.
There's a Moon On
9.
Haunted House
10.
Who's More Sorry Now?
11.
Pagan Man
12.
Get Simulated
13.
Dregs of the Wine
14.
Thunder and Lightning
15.
The Lord Has Come Back Today
16.
Vault of Heaven
17.
Planet of Sound
18.
Wave of Mutilation
19. Head On (The Jesus and Mary Chain cover)
20.
Isla de Encanta
21.
Caribou
22.
Debaser
23.
Bone Machine
24.
Monkey Gone to Heaven
25.
I've Been Tired
26.
Human Crime
27.
Hey
28.
Doggerel
29.
Nomatterday
30.
Ana
31.
Mr. Grieves
32.
Nimrod's Son
33.
Gouge Away
34.
Wave of Mutilation (UK Surf)
35.
Where Is My Mind?
36.
Winterlong (Neil Young cover)
Jean-O de R.A.N