mercredi 18 septembre 2019

KORN – The Nothing


L'album de la semaine:
KoRn – The Nothing

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Un treizième album de treize titres paru un vendredi 13, mieux vaut ne pas avoir la phobie du nombre treize. (On  cherché, ça existe et ça s'appelle la triskaïdékaphobie.) 

Bon, disons-le honnêtement ; depuis le début des années 2000, la fanbase originelle de Korn serrait nerveusement les fesses à chaque sortie d’un nouvel album du groupe, ne sachant pas trop « où ça allait tomber ».
Un sentiment de crainte notamment amplifié par les restructurations du groupe (départ de David Silveria à la batterie, aller-retour de Head à la guitare…) ainsi que par les déboires dubstep et les collaborations avec Skrillex, qui n’avaient pas du tout été au goût de tout le monde… 
Quoiqu’il en soit, « The Paradigm Shift » (2014) ainsi que « The Serenity of Suffering », le dernier en date paru en 2016 avec une participation notable de Correy Taylor, avaient annoncé un revirement plutôt positif – voire un retour en force, qui aura su faire taire les aigris qui pensaient que KoRn n’était plus qu’un simple groupe pour adolescents boutonneux bourrés au Prozac, en sac à dos Eastpack et Vans aux pieds.

« The Nothing », toujours aux éditions Roadrunner avec le formidable Nick Raskulinecz aux manettes, avait été annoncé au début de l’été alors que la troupe de Backersfield partait en tournée avec Alice in Chains.
Certes, au vu de la pochette qui semble être sortie tout droit des backstages d’un mauvais porno sado-maso, on a eu peur au début. Toutefois, les quelques extraits écoutés en preview présageaient du bon.

L’ouverture de l’album se fait, paradoxalement, sur "The End Begins", une retrouvaille avec une absente de longue date : la cornemuse de Jonathan Davis – clin d’œil à ses origines écossaises. Il s’agit d’un titre assez court d’environ une minute, qui peut faire penser à "Dead !" sur Issues (1999), à la fin duquel le chanteur fond en larmes. Les anciens (qui se souviendront des sessions d’enregistrement de Daddy ou de certains concerts au cours desquels Jonathan Davis sortait en pleurs) sauront que ce n’est pas feint et encore moins du cinoche. 
Le leader n’est a priori pas guéri de ses souffrances et anciens démons – qui sont la source d’inspiration authentique de la majorité de ses textes.

Il aura par ailleurs affirmé lors d’une interview en septembre 2019 pour le L.A Times :
« "I went through hell last year and had to purge what I was going through and bring the listener through that experience. I don't know how to explain it but it takes me over. When you hear me break down and cry, that's not fake. It's how I get it out. [...]. My music is that for me. »

Le ton est très vite donné; le fil conducteur de l'album est un recueil exutoire de textes qui se révéleront assez dark (The Darkness is Revealing, Gravity of Discomfort) sur lesquelles viennent parfaitement se mêler certains riffs bien lourds et phrasés tels que sur Idiosyncrasy ou The Ringmaster  pouvant rappeler l'apothéose de Life is Peachy ou Follow the Leader. 

Malgré quelques sonorités nouvelles et plus ambiantes qui s’avéreront être une bonne surprise (Finaly Free) , The Nothing est un florilège - sans pour autant être un pot-pourri - de tout ce que KoRn a su faire de mieux au cours des vingt dernières années; des orgies de guitares à 7 cordes, un slap de basse bien truculent et un chant aisément contrasté entre une voix claire - This Loss,  Surrender to Failure - refrains à la mélodie rigoureusement travaillée (et peut-être parfois un peu trop pop friendly) tel que sur Can You Hear Me ou Cold, mais aussi un growl abyssal qui nous rappellera que Jonathan Davis est indéniablement l'une des meilleures voix de l'histoire du Metal.   


La note de Nayl: 8/10

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Tracklist: 

1.The End Begins  1:31
2.Cold ❤️3:46
3.You'll Never Find Me 3:41
4.The Darkness Is Revealing ❤️3:40
5.Idiosyncrasy❤️4:39
6.The Seduction of Indulgence1:43
7.Finally Free 3:53
8.Can You Hear Me2:53
9.The Ringmaster ❤️3:01
10.Gravity of Discomfort3:35
11.H@rd3r ❤️4:47
12.This Loss4:41
13.Surrender to Failure2:21


Par NaylB

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