samedi 30 octobre 2021

Album Review : "Comfort To Me" d'Amyl And The Sniffers (Sortie le 10.09.2021)

Credits Photo : © Marc Prodanovic

Poussé par des influences fort recommandables, telles qu’AC/DC, The Damned ou encore les Stooges, le groupe australien Amyl And The Sniffers a sévèrement bousculé les certitudes des amateurs de rock avec la sortie de son 1er album éponyme en 2019. Une bombe blindée d’hymnes punks dopés à l’adrénaline et tranchants comme des lames de rasoir, à l’image de la superbe “Some Mutts (Can’t Be Muzzled)”, qui clôturait cet opus.

Deux ans plus tard, la chanteuse Amy Taylor et ses « renifleurs » sont de retour avec une nouvelle offrande intitulée “Comfort To Me”. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que les confinements successifs - 262 jours cumulés dans la région de Melbourne - n’ont en rien apaisé le courroux de la vocaliste originaire de la Province du Victoria. L’énergie nerveuse refoulée du 1er effort s’est muée cette fois en une véhémence véhiculant un énorme désir d’acceptation porté par des manifestes punk plus intenses et personnels qu’à ses débuts. En effet, sur “Comfort To Me”, la formation australienne semble sans cesse sur la corde raide, oscillant entre une résistance passionnée et une introspection bienvenue.

Credits Photo : © Jamie Widziekonski

UN DISQUE ENTRE RESISTANCE PASSIONNEE ET INTROSPECTION

S’ouvrant sur le single “Guided By Angels” et son rythme de basse et de batterie roulant, ainsi que sa guitare clairsemée oeuvrant derrière la voix d’Amy Taylor, ce disque lance les hostilités de la meilleure manière qui soit avec un titre post-punk à la brutalité cathartique et refoulée. L’explosion arrivera rapidement avec le brûlot punk hardcore “Freaks To The Front”, ainsi qu’avec le hard rock dégoulinant de “Choices”, qui poursuit dans la même veine. S’ensuit la menace profonde de la vertigineuse “Security”, qui rappelle Circle Jerks et donne un faux sentiment de répit avant que le groupe ne remette le feu aux poudres.


Amyl And The Sniffers donne sa pleine mesure sur des titres comme “Capital” ou l’incendiaire “Don’t Need A Cunt (Like You To Love Me)”, où le quatuor parvient à canaliser son énergie punk rock pure et à piétiner cette espèce de « blues bâtard ». Arrive le moment de ce qui est peut-être mon titre préféré, le single “Hertz”, nouveau point culminant avec sa basse chargée de chorus. Sur ce titre, Amy Taylor se délecte du rythme disco-punk dépouillé proposé par ses acolytes et crache les paroles, confirmant au passage ses influences hip-hop aperçues sur “Nudge It”, le featuring qu’elle a réalisé en début d’année avec les britanniques de Sleaford Mods.


Là où “Security” donne un coup de poing emphatique et provocant en l'air, le merveilleux “No More Tears” s'étend avec plus d'espace et ouvre un virage introspectif. Les accords inhabituels, l’ouverture des paroles, une candeur inattendue sortant du chaos, le groove tournoyant… tous ces éléments permettent à cette chanson de se démarquer au milieu des diatribes punk de cet album. Là où “Knifey” propose une ligne de basse sombre sous-jacente à des paroles presque tristes déplorant l’insécurité qui gangrène certains territoires, “Laughing” permet au quatuor d’étendre les limites de son propre style, tant musicalement qu’au niveau des textes.

Credits Photo : © David Brendan Hall

Ce qui rend cet album si spécial, c'est la confiance évidente que le groupe a en lui-même et le contrôle total qu’il semble pouvoir exercer en toute circonstance. Amyl And The Sniffers semble avoir dompté son côté fougueux et nous propose sur cet effort un punk rock mieux maîtrisé, dont l’élément fondateur est la basse de Gus Romer, étroitement liée aux rythmes du batteur Bryce Wilson. Ensemble, ils fixent le cap, laissant ainsi libre court aux envolées vocales et instrumentales d’Amy Taylor et du guitariste Dec Martens.

Credits Photo : © Daniel W Young

On pouvait craindre que les nouveaux moyens financiers et techniques mis à la disposition du groupe dénaturent quelque peu l’exaltation habituelle des chansons d’Amyl And The Sniffers, mais il n’en est heureusement rien. Héritière charismatique du mouvement féministe Riot Grrrl, Amy Taylor est de retour pour casser des mâchoires et c’est indéniablement dans ce registre qu’elle est la meilleure, enchaînant les bombes soniques comme certain(e)s enchaînent les petits boulots.


Continuant à balancer sa rage tout en invitant à l’introspection, la chanteuse n’en oublie pas d’inciter à la rébellion et à la baston sur des pépites telles que “Hertz” ou “Maggot”. Mais avec ce 2ème album magnifique, Amyl And The Sniffers enverra également « péter » le patriarcat, la masculinité toxique et le racisme systémique grâce à des morceaux comme “Snakes”, où l’énergie et la fougue sont constantes. A l’écoute de ce disque, on ne s’étonnera donc guère de voir Amy Taylor fricoter avec des groupes comme IDLES ou Sleaford Mods.

Credits Photo : © Amyl Featre

UN DISQUE LUTTANT CONTRE LE PATRIARCAT, LE SEXISME ET LE RACISME

Parfois, on ressent juste le besoin d’être bousculé pour avancer... Avec ce 2nd opus, la formation australienne nous offre la meilleure des motivations pour reprendre le chemin des salles de concert. Car en à peine une demi-heure, Amyl And The Sniffers nous replonge dans cette ambiance réjouissante suintant la bière et la sueur et redonne ses lettres de noblesse à un genre trop souvent galvanisé.

Certes, Amy Taylor et ses acolytes ne prétendent rien inventer… mais ils se font un devoir de perpétuer l’héritage australien du rock n’ roll viscéral. “Comfort To Me” est un 2ème album plus abouti, mieux fignolé et tout aussi virulent que le 1er effort, mais dans le contexte actuel, sécuritaire, balisé et formaté, ses diatribes survoltées se révèlent être un véritable exutoire. Le plus difficile commence peut-être pour Amy et ses compagnons car il leur faudra faire en sorte que ce disque ne devienne pas un Everest dont le quatuor ne fera que dégringoler. En attendant, difficile de ne pas reconnaître que “Comfort To Me” est un triomphe absolu, qui comptera parmi les meilleures productions de cette année 2021.


La Note de Manu : 9/10

Pochette de l'album "Comfort To Me" d'Amyl And The Sniffers (sortie le 10.09.2021)

“Comfort To Me” d’Amyl And The Sniffers, LP 13 titres sorti le 10 septembre 2021 chez Rough Trade Records

Tracklist :

1. Guided By Angels (2:59)

2. Freaks To The Front (1:41)

3. Choices (2:20)

4. Security (3:47)

5. Hertz (2:33)

6. No More Tears (2:57)

7. Maggot (3:21)

8. Capital (2:45)

9. Don’t Fence Me In (2:40)

10. Knifey (3:30)

11. Don’t Need a Cunt [Like You To Love Me] (1:31)

12. Laughing (1:44)

13. Snakes (3:03)



Credits Photo : © NME

Credits Photo : © Daniel W Young


Manu de RAN

vendredi 15 octobre 2021

Album Review : "Delta Kream" de The Black Keys (Sortie le 14.05.2021)

Credits Photo : © Les InRocks

A peine 2 ans après un “Let’s Rock” qui a autant divisé les fans et qu’été adoubé par la critique, les américains de The Black Keys nous reviennent avec un 10ème album intitulé “Delta Kream”. Un nouvel effort du duo Dan Auerbach / Patrick Carney qui - pourtant - tranche par rapport au reste de leur discographie, puisqu’il ne comporte aucune composition originale.

“Delta Kream” se révèle être donc un album de reprises de standards du blues popularisés en leurs temps par des pionniers du genre, tels que John Lee Hooker, à qui est emprunté “Crawling Kingsnake”, R.L. Burnside - auteur, par exemple, de “Going Down South” - ou encore Junior Kimbrough, à qui l’on doit, entre autres, “Do The Romp” et “Stay All Night”. Pourtant, pour quiconque connaissant un tant soit peu l’histoire du duo, l’arrivée de ce disque en guise d’hommage n’est guère une surprise.

Credits Photo : © Allyse Gafkjen

UN ALBUM EN GUISE DE RETOUR AUX RACINES BLUES DES BLACK KEYS

En effet, dès le 1er album des Black Keys, “The Big Come Up” en 2002, le duo reprenait une chanson de chacune des 2 idoles citées précédemment. Dan Auerbach et Patrick Carney récidivent donc presque 20 ans plus tard avec ce “Delta Kream” vibrant du groove hypnotique du hill country blues, qui permet aux 2 compères de revenir à leurs racines musicales profondes.

Credits Photo : © France Inter

Pour ce disque hommage, Dan Auerbach et Patrick Carney se sont adjoints le concours de 2 légendes du hill country blues : le guitariste Kenny Brown, ainsi que le bassiste Eric Deaton, qui ont tous deux eu l’insigne honneur d’évoluer aux côtés de certains des artistes repris dans “Delta Kream”, à commencer par Junior Kimbrough et R.L. Burnside. Si ces 2 musiciens sont ceux que Dan Auerbach admire le plus, les considérant même comme de véritables encyclopédies du hill country blues, cela a pourtant été un jeu d’enfant de les convaincre de collaborer avec les Black Keys. Une petite session improvisée ensemble, et le tour était joué.


En lieu et place du blues électrifié proposé habituellement par les Black Keys, cet album n’offre que peu d’envolées musclées, à l’exception des seuls “Poor Boy A Long Way From Home”, “Coal Black Mattie” et “Sad Days, Lonely Nights”. En effet, qui dit blues originel dit spleen et longues complaintes émotionnelles. Les vrais amateurs de blues organique ne sauraient cependant se plaindre de ces compositions où les guitares pleurent à l’infini avec, en toile de fond, la voix langoureuse du maître Dan Auerbach qui, tel un caméléon, peut aussi bien endosser le costume de bluesman que celui de rockeur.

Credits Photo : © Rock & Folk

A l’écoute de cet effort, une évidence s’impose rapidement : même si cela irrite au plus haut point Dan Auerbach, il est difficile de ne pas relever les multiples points communs que ce dernier partage avec un certain Jack White… En effet, non seulement ces 2 chanteurs-guitaristes ont grandement participé au « retour du rock » au travers de duos - les Black Keys pour l’un, et les White Stripes pour le 2nd - au début des années 2000, mais ils sont également des enfants de villes esquintées du nord-est des États-Unis : Akron (Ohio), longtemps capitale du pneu, pour le barbu des Black Keys et Detroit (Michigan), reine déchue de l’automobile, pour celui qui guide aussi les pas des Raconteurs et de Dead Weather. Et le parallélisme ne s’arrête pas là, puisqu’ils ont tous deux rallié la capitale de la musique traditionnelle américaine - Nashville, Tennessee - pour y ouvrir leurs propres infrastructures d’enregistrement, ce qui leur a permis d’assouvir leur passion pour les « roots music » américaines, les instruments et les supports vintage.


Ces deux rockeurs ayant flirté avec le punk et le garage ont toujours clamé leur fascination pour les pionniers du blues. Dan Auerbach est donc le 1er à concrétiser cette admiration sans bornes par une collaboration avec 2 piliers du hill country blues afin d’honorer 2 des figures de ce microcosme rural longtemps négligé, R. L. Burnside et Junior Kimbrough.

Credits Photo : © Joshua Black Wilkins

UN DISQUE QUI SENT L'AMERIQUE PROFONDE

Bien qu’il ne soit qu’un album de reprises, “Delta Kream” n’a pas volé sa place au panthéon des disques blues de référence, ne serait-ce que parce qu’il nous rappelle qu’il est bon parfois de s’éloigner de sa zone de confort, du rock et de ses grosses guitares pour lorgner vers des sonorités plus douces, mais pas forcément plus apaisées. A l’écoute de “Delta Kream”, force est de constater que les Black Keys, bluesmen du 21ème siècle, n’ont rien à envier aux légendes R. L. Burnside et Junior Kimbrough, tant leurs versions sentent à plein nez l’Amérique profonde, de Nashville à La Nouvelle Orléans, en passant par Memphis.


Comme souvent avec les Black Keys, cet album ne manquera pas de diviser : disque illustrant parfaitement la panne sèche d’inspiration du duo pour certains, œuvre majeure et indispensable pour d’autres. A titre personnel, je suis séduit car cet effort enregistré dans les conditions du live s’inscrit très bien dans l’histoire du duo. En effet, immergés dans la culture noire de ce Mississippi profond dès leur plus jeune âge, Dan Auerbach et Patrick Carney réalisent un vieux rêve avec ce “Delta Kream” au groove hypnotique, opèrent un retour à leurs racines blues et nous rappellent que la force de la musique américaine a toujours été son authenticité et son melting-pot.


La Note de Manu : 8.5/10

Pochette de l'album "Delta Kream" des Black Keys (sortie le 14.05.2021)

“Delta Kream” de The Black Keys, LP 12 titres sorti le 14 mai 2021 chez Nonesuch Records

Tracklist :

1. Crawling Kingsnake (6:08)

2. Louise (4:23)

3. Poor Boy A Long Way From Home (4:08)

4. Stay All Night (5:44)

5. Going Down South (3:48)

6. Coal Black Mattie (3:48)

7. Do The Romp (5:01)

8. Sad Days, Lonely Nights (5:57)

9. Walk With Me (5:36)

10. Mellow Peaches (3:47)

11. Come On And Go With Me (5:55)

12. Crawling Kingsnake [Edit] (3:52)



Credits Photo : © NME

Credits Photo : © Lemon Jelly


*NDLR : Chronique à retrouver ici => "Let's Rock" par Rock Alternative News



Manu de RAN

Album Review : "The Sublime Sculpture of Being Alive" de Media Jeweler (Sortie le 13.08.2021)

Credits Photo : © Fire Talk

Si vous êtes amateur / amatrice de bon vieux rock indépendant étrange, décalé et accrocheur, alors le 3ème LP des californiens - originaires de Los Angeles - de Media Jeweler, “The Sublime Sculpture Of Being Alive”, est fait pour vous.

Ce disque arrive 3 ans après le 2ème chapitre de l’histoire du groupe - “1-800-SUCCEED” - et repousse toutes les limites de son identité sonore non conventionnelle, qui n'était étrangement pas axée sur la voix. C’est notamment à cet égard que ce nouvel album se révèle passionnant car, même si certaines parties du disque semblent encore « expérimentales » - et donc perfectibles -, la réalité nous montre que Media Jeweler dégage la même sensation qu’un pilote de Formule 1 appuyant sur la pédale d’accélérateur en pleine ligne droite et découvrant qu’il est désormais en capacité de lutter pour la victoire finale. A ceci près que dans ce 3ème opus, un gros travail a été effectué sur la voix du chanteur Sam Farzin, désormais davantage mise en valeur.

Credits Photo : © Ruby Hofman

UN DISQUE PORTE PAR DES TEXTES AMBITIEUX, UN GROS TRAVAIL VOcal ET L'IMMEDIATETE PROPRE AU ROCK

S'il s'agit de votre première expérience avec Media Jeweler, vous n'apprécierez probablement pas immédiatement sa nouvelle identité, mais l’écoute de ses disques précédents vous éclairera à coup sûr, même si cela ne constitue pas une étape indispensable pour apprécier la progression du quatuor. La voix de Sam Farzin a un son qui rappelle à la fois Nick Cave et Matt Berninger de The National et son registre de baryton nous guide tout au long de ce disque. Le fait d’avancer « à l’aveugle » procure un peu le même sentiment que si Willy Wonka - le personnage du roman de Roald Dahl, “Charlie et la Chocolaterie” - nous faisait faire le tour du propriétaire, sans que l’on connaisse réellement la destination finale. Pour autant, cette incertitude rend la découverte de cet album terriblement excitante.


Si la musique est très anguleuse, la voix de Sam Farzin est - elle - rythmée. Le titre d’ouverture “Brushstrokes” est un excellent exemple du nouveau style de Media Jeweler. En effet, tandis que le groupe peint une grande toile musicale pavée d’une multitude de bruitages, d’un tonnerre de percussions et de riffs qui se déclenchent de façon anarchique, le chant reste étonnamment constant. L’ensemble du disque fonctionne sous ce régime binaire unique et comprend également plusieurs chants harmonisés, tels que celui déclamé dans les derniers instants de “3D Printer”.

Credits Photo : © Fire Talk

Sur “Tightrope”, les répétitions presque incantatoires de Sam Frazin séduisent et s’avèrent complètement addictives. Quant au single “Stuck”, du long de ses 4 minutes, il est constitue probablement l’un des moments forts de cet album avec son rythme fluide sublimé par des choeurs féminins, les textes rapides du vocaliste, et même quelques improvisations qui font penser à une version moderne de Talking Heads.


Quoi que l’on pense des travaux précédents du quatuor californien, “The Sublime Sculpture Of Being Alive” change complètement la donne pour Media Jeweler. De “Smile”, ballade épique de plus de 7 minutes à la conclusion jazzy du plus bel effet où Sam Frazin répète « Souriez, vous êtes filmés », à “Heaven”, interlude d’à peine plus d’1mn30 présentant un saxo hurlant amplifié et un travail intéressant sur les cuivres, avec ce disque, Media Jeweler n’aura de cesse de vous surprendre. Et vous n’aurez d’autre choix que de déposer les armes devant une oeuvre d’une telle sincérité.


LA MARQUE D'UN GRAND DISQUE ?

Puisqu’il est de coutume par chez nous de vouloir tout classifier, la question mérite d’être posée : où classer Media Jeweler ? Avec ses claviers discordants et ses guitares martiales, on serait tenté de parler de post-punk. S’il est vrai que le quatuor californien lorgne parfois du côté de Wire ou de Talking Heads, il me fait plutôt penser à des groupes actuels tels que Black Midi ou Squid. Des groupes qui ne s’interdisent aucune fantaisie, à commencer par se lancer dans des divagations abstraites, jazzy ou franchement expérimentales, comme en témoignent des titres comme le bruyant “Middle Ages” ou “Helicopter”.

Credits Photo : © Jim and Kate

Enregistré de manière quasi-live dans un studio du Nebraska avant que la pandémie ne paralyse durablement le globe, “The Sublime Sculpture of Being Alive” se révèle être le disque idéal en ces temps de reprise pour le monde de la Culture : un album certes déroutant, mais une oeuvre vivante, majeure pour un groupe qui ne l’est pas encore.

Les textes ambitieux, presque philosophiques, et le traitement de la voix de Sam Ferzin sont autant d’ingrédients qui nous confirment que Media Jeweler est en recherche perpétuelle et devrait pousser encore plus loin ses explorations car si le groupe prend ainsi le risque de se planter, il parvient toujours à garder cette immédiateté propre au rock et rend l’écoute de “The Sublime Sculpture Of Being Alive” meilleure à chaque fois. Ne serait-ce pas cela la marque d’un grand disque...


La Note de Manu : 9/10

Pochette de l'album "The Sublime Sculpture of Being Alive" de Media Jeweler

“The Sublime Sculpture of Being Alive” de Media Jeweler, LP 11 titres sorti le 13 août 2021 chez Fire Talk

Tracklist :

1. Brushstrokes (2:28)

2. 3D Printer (2:14)

3. Tightrope (2:21)

4. Middle Ages (2:42)

5. Helicopter (1:35)

6. Stuck (4:07)

7. Heaven (1:31)

8. Limbo (0:58)

9. Hell (5:26)

10. Lightbulb (5:06)

11. Smile (7:21)



Credits Photo : © Leah Rom


Manu de RAN