jeudi 13 février 2020

Album Review : "Father Of All Motherfuckers" de Green Day (Sortie le 07.02.2020)

Credits Photo : © NME
Surfant sur la vague au fil des ans, de “Nimrod” à “Basket Case” ou de “American Idiot” à “Revolution Radio”, Green Day est devenu l'un des plus grands groupes de punk rock au monde. Se revendiquant désormais “Father Of All Motherfuckers” (je ne crois pas utile de vous traduire…), le groupe mené par Billie Joe Armstrong revient au coeur de l’actualité le vendredi 7 février 2020 avec son nouvel album “Father Of All Motherfuckers”, sorti chez Reprise Records.
Credits Photo : © NBC
A moins de vivre dans une grotte depuis plus de 25 ans, vous connaissez forcément le groupe californien Green Day. En effet, le groupe originaire d’East Bay a rencontré le succès dès son 3ème album “Dookie” en 1994. Grâce à leur punk rock sale et direct, Billie Joe Armstrong (guitare & chant), Mike Birnt (basse) & Tré Cool (batterie) ont vendu des millions d’albums à travers le monde, ont remporté 5 Grammy Awards et ont été intronisés au Rock N’ Roll Hall of Fame.
Credits Photo : © Pamela Littky
Pour son 13ème opus intitulé “Father Of All Motherfuckers”, Green Day livre une collection de 10 titres où l'esthétique des années 1950 se mélange avec des effluves de “Dookie”, mais aussi un peu de Joan Jett, ainsi que des accents de My Chemical Romance à ses débuts. Inattendu, ce disque est l'album le plus court du trio à ce jour et a été autoproduit en compagnie de Butch Walker, qui a officié du côté de Fall Out Boy ou Taylor Swift. Il peut également être considéré comme un doigt d’honneur à l’endroit de leur label de longue date, Warner.
Credits Photo : © La Dépêche
Pourquoi “Father Of All Motherfuckers” perturbe-t-il autant ? Cela vous apparaîtra clairement dès la 1ère écoute du titre d’ouverture “Father Of All…”. A l’instar de ce qu’a proposé Weezer sur “Buddy Holly” - rappelant fortement “Last Nite” des Strokes -, la première impression qui se dégage de l’écoute de ce titre, c’est que Green Day a cherché à faire de la musique pour hipsters. Non pas que la piste soit mauvaise, loin de là… mais elle ne correspond pas forcément aux attentes des fans de Green Day. Cette orientation rétro garage / noise rock se poursuit sur “Fire, Ready, Aim”, offrant des licks de guitare vraiment délicieux et qui plus est chargés de groove. Le son de guitare & le tambourin funky et gras de “Oh Yeah!” rappellent les prémices du punk dans les années 1950.
Credits Photo : © Drum Magazine
À ce stade, si vous pensez échapper totalement à la patte Green Day, c’est que vous connaissez bien mal le groupe mené par Billie Joe Armstrong… En effet, vous retrouvez la frénésie qui anime le combo américain sur “Meet Me On The Roof”. Pour définir le morceau suivant, il vous suffit de prendre tous les titres précédents et de les balancer dans un mixeur en compagnie de “Teenagers” de My Chemical Romance, et vous obtenez… “I Was A Teenage Teenager”. Un morceau amusant qui trouve l'équilibre parfait entre les vibrations rétro de ses prédécesseurs et les inspirations classiques de Green Day, comme une sorte de fusion luxuriante du rock old school et du punk rock actuel. Une tendance qui se poursuit avec “Stab You In The Heart”, un morceau infectieux et étrangement cool.
Credits Photo : © NME
Quant à “Sugar Youth”, elle propose de gros riffs de basse et ce punk caractéristique d’une grande partie de la discographie du groupe. Bien que cela puisse sembler léger ou prévisible à certains, ce titre s’avèrera être peut-être l’une des pistes favorites des fans de longue date. Green Day poursuit dans cette sorte de zone de confort avec “Junkies on a High”, qui introduit toutefois quelques effets scintillants pour amplifier la mélodie, avant que “Take The Money And Crawl” ne revienne sur un territoire plus funk. Enfin, “Graffitia” culmine avec un mélange de tous les ingrédients évoqués précédemment.
Credits Photo : © Spin Magazine
Alors certes, “Father Of All Motherfuckers” est susceptible d’en surprendre certain(e)s. Ce n’est certainement pas un chef-d'œuvre, comme pouvait l’être “American Idiot” en 2004, ni un modèle de brutalité comme “Kerplunk” en 1991 ou “Dookie” en 1994. Mais c'est un album qui ne s’encombre pas d’une quelconque barrière des genres. Certain(e)s y verront une sortie de route, d’autres un hommage accrocheur à l'âge d'or du pop punk. En tout cas, c'est un disque qui ne laissera pas insensible, un disque conçu pour “polariser” les auditeurs. Que vous aimiez ou non ce que Green Day a concocté avec “Father Of All Motherfuckers”, on s’entendra sur le fait que cet album n’est pas le meilleur du trio californien... mais il reste néanmoins un album solide, rempli de morceaux agréables qui vous fileront le sourire.


La Note de Manu : 8/10
Pochette de l'album "Father Of All Motherfuckers" de Green Day
“Father Of All Motherfuckers” de Green Day, LP 10 titres sorti le 07 février 2020 chez Reprise Records / Warner Music

Tracklist :
1. Father Of All… (2:31)
2. Fire, Ready, Aim (1:53)
3. Oh Yeah! (2:51)
4. Meet Me On The Roof (2:40)
5. I Was a Teenage Teenager (3:45)
6. Stab You In The Heart (2:10)
7. Sugar Youth (1:54)
8. Junkies On a High (3:06)
9. Take The Money And Crawl (2:09)
10. Graffitia (3:18)

Credits Photo : © Just Jared
Credits Photo : © Radio.com


Manu de RAN

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